T. Jolmes - Notre état d’esprit : bien s’entraîner et gagner.

Titulaire deux fois pour ses deux premiers matchs joués avec les Bleus cet été au Japon, Thomas Jolmes a attaqué sa nouvelle saison en club avec envie et détermination.


Thomas Jolmes lors du dernier match face à Bayonne

Thomas, pour tes premiers pas en Équipe de France cet été, tu as connu deux titularisation en deux sélections. Comment t’es-tu senti quand tu as appris que tu étais dans le groupe pour la tournée au Japon ?
C’est un grand honneur et c’est allé très vite parce qu’on a su directement qu’on faisait partie du groupe sélectionné après la demi-finale. Donc j’ai dû faire mes bagages rapidement et me préparer très vite au départ. C’était une superbe expérience, au niveau du rugby, parce qu’effectivement les deux premières sélections c’est exceptionnel, la remise de la cape... Et la ville aussi qui était impressionnante. Je ne sais pas si on a souvent l’opportunité d’aller au Japon dans sa vie, donc c’était génial.

On a tous pu observer ta progression depuis que tu es à l’UBB, comment la ressens-tu ?
Je mets en place une autre méthode de travail depuis que je suis à l’UBB. J’essaye d’être constant et équilibré dans mon travail, et de le faire sur le long terme. Ça a commencé à porter ses premiers fruits, c’est vrai. C'est-à-dire, je pense, d’aller en équipe de France et de faire une meilleure saison après mon passage à vide les deux dernières années. J’ai été très perfectionniste avant mais je le suis moins, j’essaye plutôt d’être équilibré.

Quelles sont les clés de ta préparation ?
Il y a 5 deuxième ligne de haut niveau donc je sais que je dois bosser. L’année dernière on a eu quelques pépins physiques dans l’équipe, notamment Cyril Cazeaux qui n’était pas là, donc il y a avait moins de postulants. Là tout le monde est revenu donc il faut tirer son épingle du jeu. Quand je suis dans le groupe j’essaye de donner mon maximum que je sois finisseur ou titulaire. On s’entend bien en plus au niveau des 2èmes lignes, et la saison est longue donc on a conscience que ça va tourner. Quand on ne joue pas il faut avoir une bonne attitude pour garder un bon état d’esprit. Même si c’est dur à faire quand on n'est pas titulaire, je ne le cache pas, on a toujours cette envie de jouer qui est plus forte que tout. Mais c’est important pour rester positif dans sa tête et rester dans un cercle vertueux qui te permettra d’améliorer ton mental et tes compétences.

Comment sens-tu l’état d’esprit de l’équipe avant ce match face au Stade Français Paris ?
Je rejoins ce que dit Christophe (Urios NDLR), je trouve qu’on bosse bien en ce moment aux entraînements. Mais il faut arriver à être constant, rester dans le match, continuer le travail. Notre état d’esprit, c’est gagner et faire des bons entraînements. Penser à la victoire. Sur les 3 matchs contre les équipes demi-finalistes, on en gagne un, il y en a un autre sur lequel ça se joue à pas grand chose, donc il y a quand même des points assez positifs. On a beaucoup parlé du calendrier difficile, mais ce sont des matchs qu’il faut jouer un jour ou l’autre, donc qu’on les ait eus en début de championnat ou pas, c’est pareil. Les calendriers sont indépendants de notre volonté donc il faut se préparer au mieux à chaque fois pour être performants le week-end.

Quel est le secteur de jeu dont il faudra se méfier face aux Franciliens ?
Le point dont il faut le plus se méfier, à mon sens, c’est la défense sur ballon porté, qui a été l’une de nos qualités lors de nos derniers matchs. Donc ça va être une belle opposition autour de ce type de jeu. Il va falloir qu’on s’accroche.

Un joueur dont il faudra prendre garde ?
Sekou Makalou, c’est un très bon joueur, aussi physique que technique. C’est un mec qui peut débloquer toutes les situations donc il va falloir qu’on le surveille de très prêt. Qu’on ai joué avec lui ou contre lui, on sait de quoi il est capable et on sait aussi qu’il faut l’attraper avant qu’il se lance.

Le mot de la fin, qu’est-ce que cela te fait de venir jouer à Chaban ?
Plus le temps passe, plus je m'attache à Bordeaux et à Chaban. Le nombre de personnes qui viennent au stade continue de m'impressionner. Il y a une superbe ferveur, les supporters sont toujours derrière nous donc c'est vraiment très appréciable d'avoir un tel public, ça amène toujours quelque chose en plus quand on joue à la maison.

Bon match Thomas !