M. Lucu : "Je suis très fier de faire partie de cette équipe"

Maxime Lucu lors de UBB - RCT

Le nouveau demi de mêlée de l'UBB, Maxime Lucu (26 ans, 1,77m, 79kg), a effectué ses débuts sous la tunique Bordeaux et Blanc lors de la victoire contre Toulon samedi (39-14). Avant de retrouver son club formateur à Aguiléra samedi (20h30), il livre ses premières impressions au sein de son nouveau club.

Maxime, doit-on dire "Lucu" ou "Loucou" ?
Moi je préfère "Lucu", après ça ne me dérange pas beaucoup (rires).

Tu viens de nous rejoindre à l'UBB, quel est ton sentiment sur ton premier mois ?
Honnêtement, rejoindre l'UBB c'est quelque chose qui était primordial pour la suite de ma carrière. Quand Bordeaux s'est renseigné sur moi ça m'a fait plaisir parce que c'est un club qui est historique dans le rugby de haut niveau et dans la culture du rugby français. C'était un premier point important. Même si les résultats n'ont pas été ceux qui étaient attendus en fin de saison, l'équipe a quand même envoyé du jeu depuis qu'elle est montée en Top 14 et a toujours été sur le devant de la scène. Sur le plan sportif en tout cas c'est ce qui me convenait le plus, notamment au niveau du jeu mais aussi de l'état d'esprit. L'équipe dégageait un super groupe de mecs qui ont l'air potes, et ils le démontrent déjà à l'entrainement. C'est quelque chose que j'aime beaucoup, surtout qu'à Biarritz on avait le même ressenti. J'aime beaucoup cet état d'esprit là, ces valeurs qui sont véhiculées. Ce sont ces axes-là qui m'ont fait venir à Bordeaux. Je suis très fier de faire partie de cette équipe.

Ce que tu imaginais de l'UBB correspond à ce que tu vis actuellement ?
Oui. On vient de vivre un mois de travail vraiment difficile où l'on bosse beaucoup, mais à côté de ça on a des moments où ça rigole et où les mecs sont vraiment "bonnards" et où "le groupe vit bien" comme on dit. C'est vraiment ce que j'imaginais et je suis très content de pouvoir vivre de l'intérieur cette aventure. 

Tu vas bientôt découvrir le Top 14, qu'est-ce qui te fait envie ?
De jouer contre des joueurs de très haut niveau, les meilleurs joueurs français et mondiaux Avec de nombreuses stars qui viennent en Top 14. Se mesurer à ces joueurs-là, voir comment je réagis aussi, et progresser. J'ai fait, entre guillemets, des bonnes saisons en ProD2 mais j'avais besoin de beaucoup plus, de progresser un peu plus. Je sais que j'ai encore une énorme marge de progression et c'est ça que je suis venu chercher ici, avec des joueurs à côté de moi qui ont tout pour m'amener à ce que je recherche. Et puis prendre du plaisir, une carrière de rugbyman passe très vite...

Il y a des choses que tu appréhendes ?
Bien sûr, j'appréhende de ne pas être à la hauteur ou de faillir un peu à haut niveau. Beaucoup de joueurs de ProD2 se sont cassés les dents en Top 14 et je fais partie de ceux qui ont envie de réussir, donc j'appréhende un peu ça. Surtout physiquement, je veux être prêt. Je mets un peu plus l'accent là-dessus car je travaille depuis longtemps techniquement. Même si je continue le travail technique, j'essaie le plus possible de travailler physiquement car je pense que c'est ce qui va être déterminant pour passer un palier.

Tu as joué tes premières minutes à Chaban-Delmas, quelles ont été tes sensations ?
Franchement, le stade est vraiment top, c'est un super stade. J'étais venu la première fois pour la finale d'accession de mon frère. Déjà en tant que supporter c'est magnifique. J'ai vraiment adoré l'ambiance de samedi dernier même si le stade n'était pas plein. C'était l'occasion de prendre ses marques le terrain, apprécier le public, parcourir le tunnel de Chaban que j'attendais un petit peu. C'est pour ça que tu joues au rugby, pour vivre des moments dans des stades comme ça.

Samedi, tu joues contre Biarritz, c'est particulier pour toi. Comment l'abordes-tu ?
C'est un match particulier, c'est le retour aux sources, même si je les ai quittés il y a seulement deux mois. C'est le retour dans le club qui m'a formé. Je veux leur montrer que tout ce qu'ils m'ont apporté ça a servi, puisque maintenant je joue dans un club qui est au niveau au-dessus, en Top 14. Après je n'ai pas de pression particulière, c'est un match de préparation. J'ai plus de pression sur la qualité du match que je vais faire plutôt que de l'appréhension de jouer contre les mecs. Je suis content de jouer contre eux parce qu'il n'y a pas de pression, il n'y a pas de maintien ou de qualification en jeu. Je vais profiter du moment, de jouer contre ces mecs-là, de retrouver le public et voir ma famille. Je suis content d'y participer si j'ai la chance d'y être. J'ai envie de faire un bon match.

Chez les Lucu, le rugby c'est une histoire de famille. Tu peux nous raconter ?
J'ai commencé le rugby à 5 ans à Saint-Pée-sur-Nivelle, le village où j'ai toujours vécu et où mes parents vivent. J'ai joué jusqu'à 18 ans à Saint-Pée-sur-Nivelle et dans son entente, puis j'ai été repéré par Biarritz où j'ai fait mes huit années de Crabos, Reichel, Espoirs puis équipe première, et maintenant l'UBB.

Tu as eu la chance de jouer avec ton frère, ce sera une nouveauté de ne pas le trouver à tes côtés dans les vestiaires...
C'est vrai, je pense que c'est ce qui me manque le plus depuis que je suis à Bordeaux, même si on se voit les week-ends en famille. On était à côté dans les vestiaires, c'est ce genre de choses qui me manque un peu. Il me rassurait beaucoup avant les matchs, on discutait beaucoup afin de gérer le troisième rideau. Après, j'ai déjà joué contre lui deux fois puisqu'il était à Mont-de-Marsan avant de me rejoindre à Biarritz. Il m'a envoyé un petit texto avant Toulon, même si on en échange tous les jours.

Tu as un rituel avant les matchs ?
Non, j'aime beaucoup rester dans mon coin. Je n'étais pas un capitaine qui parlait beaucoup gant les matchs dans le vestiaire, je restais dans mon coin, j'écoutais ma musique... Principalement des chansons basques qui me permettaient de décompresser, pas forcément des musiques qui motivent, plutôt qui me rappellent ma famille. Je m'échauffe sans faire de bruit ou trop parler, sauf quand il y a un doute sur une tactique.

Un mot pour les supporters de l'UBB ?
J'ai eu la chance de les découvrir un peu samedi. Je suis venu voir un match la saison dernière contre le Racing et je les ai trouvé magnifiques. Qu'ils soient derrière nous toute la saison, qu'ils nous encouragent aussi dans les mauvais moments, même si parfois c'est dur. J'ai été un supporter aussi. Qu'ils soient là quoi qu'il arrive et j'espère les rendre fiers et leur donner satisfaction, je vais tout donner sur le terrain.

Merci Maxime