M. Machenaud "Pour nous c'est un vrai 8ème de finale."

Interview avec Maxime Machenaud, avant le déplacement de l'UBB au Racing ce samedi à 20h45.


Crédit photo : Racing 92

Bonjour Maxime. Cette saison a été très particulière pour le Racing 92, sur le plan sportif et extra-sportif. Comment l'avez-vous vécue ?

Oui forcément on a vécu des choses difficiles cette année. Ce sont des choses qu’on pouvait maîtriser à certains moments et malheureusement à d’autres non. Il y a beaucoup de choses qui nous sont tombées sur la tête mais on a su rester solidaires, l’ensemble du club, pour arriver à espérer une qualification, ce qui sera notre objectif samedi.

Ce dernier match est en effet très important pour vous, mais aussi particulier pour toi puisque tu vas jouer contre ton ancien club formateur. Avec face à toi, en 9 ou en 10, ton concurrent au poste de demi de mêlée en équipe de France, Baptiste Serin. Y penses-tu ?

J’y ai déjà pensé oui. On sait l’importance de ce match et j’en ai conscience. L’objectif sera de remporter ce match. Après qu’il y ait un duel avec Baptiste tant mieux, c’est bien de rencontrer les joueurs que l’on connaît et qu'on apprécie. Ce sera à moi d’être meilleur. Mais ça ne me fait rien de particulier, ce qui m’importe le plus c’est la victoire, pour arriver à avoir cette qualification.

Quel est ton avis sur la polyvalence d'un poste comme 9 et 10 ? 

J’ai joué à l'ouverture l’année dernière contre Grenoble un match ou j’ai dépanné. J’étais titulaire 9 puis je suis passé en 10, mais ce n’est pas mon truc. Je suis numéro 9 et je ne pense pas pouvoir dépanner, c’était exceptionnel et je pense que c’était la première et la dernière fois que je jouais en 10. La polyvalence, c’est bien mais à un moment donné ça peut desservir. Il faut fixer un poste pour être performant le plus possible, ce n’est pas du tout la même approche techniquement parlant. Je pense que c’est difficile de s’adapter.

La saison 2016-2017 aura marqué par de nombreuses surprises et rebondissements : le Stade Rochelais qui termine leader de la saison régulière, le Stade Toulousain qui termine premier non relégable, le projet de fusion, ou encore que, samedi dernier à deux journées de la fin, 12 équipes pouvaient encore prétendre aux phases finales. Dans 40 ans, quand tu seras grand-père comment décriras-tu cette saison à tes petits enfants ?

J’espère que ça aura été la plus compliquée, d'un point de vue sportif comme extra-sportif. Parce qu’on a vécu des choses difficiles que j’espère ne pas revivre des saisons comme celle-ci parce qu’elles sont usantes au niveau mental et physique. Je m’en souviendrai ça c’est sûr, cette histoire de fusion par exemple je pourrai dire à mes enfants que j’y étais le jour ou ils ont essayé de fusionner ces 2 clubs. C’est une saison que je définirai de difficile mais qu’on peut rendre belle parce que ce n’est pas encore fini.

Aujourd’hui vous êtes 6ème, en position favorable avant la dernière ligne droite. Vous devez absolument gagner samedi pour rester à cette place. Comment abordez-vous ce dernier match ?

Pour nous, on l'aborde comme un vrai 8ème de finale. Si jamais on remporte ce match on sait qu’on peut entrevoir quelque chose de positif, c’est tout ce qui nous importe. On l’a préparé comme un match de phase finale et on va mettre les ingrédients pour essayer de jouer une équipe de l’UBB qui va tout jouer. A nous d’être vigilants et de respecter cette équipe de Bordeaux dont on connaît les qualités. A nous de pouvoir mettre notre jeu en place pour gagner.

Comment vois-tu ce match ?

Ça dépend les conditions de jeu, la météo prévoit de la pluie pour samedi donc forcément ça va être un peu plus compliqué. Je pense que ça sera un match engagé ou il y aura 2 équipes qui vont essayer de bien finir ce championnat.