Stade Bordelais : les héros de la montée en PRO D2 il y a 20 ans seront célébrés ce samedi à Chaban
Le 7 juin 2004, la pelouse du stade municipal de Marmande accueillait une demi-finale d’accession à la PRO D2 entre Gaillac et le Stade Bordelais. Vainqueur, Bordeaux retrouvait le rugby professionnel, le jour même où le CABBG le quittait. Un épisode fondateur qui allait redéfinir le paysage rugbystique girondin : deux ans plus tard, les deux clubs s'unissaient. Nous célébrerons ce samedi 30 novembre à Chaban les héros de la montée, il y a 20 ans cette année.
7 juin 2004. Sur le terrain de Marmande, dans une ambiance électrique, les joueurs bordelais livrent une prestation héroïque pour décrocher leur billet pour la division professionnelle. À l’issue d’un match tendu, au cours duquel aucun essai n'est inscrit, les jaunes et noirs du duo Laporte - Vergé s'imposent sur le score de 12 à 6.
"Gaillac était favori", se souvient le vice capitaine Florent Torregaray. "Il y avait des canonniers en face, Laurent Labit notamment. La moindre erreur aurait été payée cash."
Joueurs, encadrants, dirigeants, supporters... tous ceux qui ont suivi cette belle épopée se souviennent d'un collectif que rien ne semblait pouvoir arrêter, malgré la diversité du groupe. "C'était une aventure humaine au service du rugby, avec des baroudeurs qui venaient de partout, mais qui s'étaient réunis autour d'un projet unique", poursuit Florent Torregaray. "Personne ne traversait le terrain, mais on avait tous un peu de talent. Patrick Vergé et Patrick Laporte étaient deux meneurs d’hommes, ils ont su gérer des individualités à fort caractère pour créer une grande force collective. On était entre nous, on aimait se retrouver".
À une époque où 100% des joueurs étaient amateurs, il faut souligner une maîtrise technique et une passion pour le rugby, une intelligence individuelle et collective qui se dégageait du groupe. "Notre force était devant, mais on arrivait aussi parfaitement à lire et à s’adapter à l’adversaire. D’ailleurs beaucoup ont coaché par la suite.", souligne celui qui a amené, en tant que manager, les Lionnes à leur premier titre de championnes de France en 2023.
Du caractère, du bulbe, de l'humour aussi. "Les mecs n'arrêtaient pas de se faire des blagues, du ciment dans les chaussures, des claquettes collées au mur... Il ne faisait pas bon terminer l’entraînement en dernier." se marre Benjamin Andreu, capitaine des stadistes. "Torré" confirme : "Quand je vois Dubié et Ducuing à l'UBB, il y a quelques similitudes. Il y a toujours des enquêtes en cours non élucidées depuis 20 ans (rires)"
Ce samedi, cette génération de joueurs qui a peu connu le feu des projecteurs et jamais ceux de Chaban, sera célébrée à la mi-temps du match UBB - Montpellier. Pour un tour d'honneur ? Ils s'esclaffent : "On est trop vieux et trop peu connu du public pour ça." On ne pourra pas faire grand chose pour les cheveux blancs, mais que le public girondin mesure l'importance de ces mecs, et que leur ovation soit à la hauteur de l'héritage qu'ils ont légué.
L’équipe : Laurent Daublon, Pierre Blancard ; Nicolas Agard, Florent Torregaray, Régis Laborde, Pierre Froustey, Khrist Kopetzky, Benjamin Andreu; Christophe Jean-Pierre, Xavier Boulpiquante, Philippe Bernachot, Cédric Jacques ; Sacha Medintzeff, Rémi Espitalier ; Frédéric Faner, Jérôme Bernard, Vincent Lagrave, Bernard Afonso, Jérôme Scheibel.
Les coachs : Patrick Vergé et Patrick Laporte
LE GROUPE DES 25 JOUEURS POUR DISPUTER la DEMI-FINALE du Stade Bordelais en juin 2004. NON RETENUS OU BLESSÉS : Edgar Babou, Vincent Froustey, Jean Baptiste Lartigot, Aurélien Munoz.
LES PHOTOS DU MATCH, AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DU PHOTOGRAPHE STÉPHANE LARTIGUE ET DE SUD-OUEST...