Trois fois plus d'anecdotes avec Clément Maynadier, Jandre Marais et Kane Douglas

À la fin de cette saison, trois de nos joueurs emblématiques vont quitter le club, pour raccrocher les crampons ou pour partir vers de nouveaux horizons rugbystiques. Dans cette interview croisée, Clément Maynadier, Jandre Marais et Kane Douglas partagent leurs souvenirs et reviennent sur leurs années passées en Bordeaux & Blanc, évoquant leurs moments les plus mémorables.


Clément, Jandre et Kane

Jandre et Clément, vous êtes arrivés ensemble en 2013. 11 ans après, vous terminerez ensemble vos carrières respectives à l’UBB. Quel sentiment ça vous procure ?

Jandre Marais : Clément est arrivé un peu avant moi, donc il a fait quelques séances physiques de plus (rires). C’est spécial de finir avec lui, nous avons tous les deux plus de 200 matchs, même si Clément a le record. C’est une fierté de finir sa carrière avec un joueur qui a accompli tant de choses. Et d’un point de vue plus personnel je suis très content de ma carrière.

Clément Maynadier : Moi c’est pareil, on se suit depuis le début avec Jandre, le fait de jouer autant de temps ensemble a créé beaucoup d’affinités. Même si on n’est pas du même pays et qu’ils sont deux fois champions du monde…

J.M : Quatre fois !

C.M : Quatre fois pardon… (rires). Plus sérieusement, je suis très content de finir avec Jandre, cela montre la ténacité qu’on a eu tous les deux à rester dans ce club, notre longévité. Comme il le disait nous avons tous les deux passé 200 matchs, cela prouve qu’on a fait ce qu’il fallait pour être sur le terrain et surtout pour y rester. Ça va être très spécial d’arrêter ensemble samedi.

Kane, de ton côté tu es au club depuis 6 ans maintenant. Est-ce que tu as l’impression que c’est comme si c’était hier ?

Kane Douglas : Cela fait 6 ans que je viens tous les jours à l’entraînement ici, c’est vraiment devenu ma routine et je ne réalise pas que 6 années sont passées. Le temps passe si vite, j’ai en effet l’impression d’être arrivé hier. Ça a été 6 années magnifiques avec l’UBB.

Justement, qu’est-ce que cela vous fait à tous les trois, d’avoir vu le club évoluer et s’agrandir ?

J.M : C’est vraiment une fierté. Quand je suis arrivé il n’y avait pas les mêmes moyens qu’aujourd’hui ni les mêmes installations. En 11 ans, l’UBB est devenue un vrai club professionnel, quelque chose de très fort s’est construit. Depuis 3 ou 4 saisons on est dans le TOP 6, on joue l’Investec Champions Cup… Année après année le club a gravi des échelons et a fait un beau chemin pour arriver là où nous sommes aujourd’hui.

C.M : Au-delà des infrastructures qui ont vraiment bien évolué, nous avons aussi réussi à conquérir le cœur du public, et cela représente une très grande fierté pour moi. Il y a 10 ans, à l’école de rugby, les enfants portaient plus de maillots de Toulouse ou de Clermont que de l’UBB. Alors que maintenant, le petit garçon ou la petite fille qui vient à l’entraînement avec un maillot adverse se fait chambrer. Aujourd’hui on est vraiment le club de tout un territoire et c’est une grande fierté pour nous.

K.D : On voit beaucoup plus de monde venir aux entraînements, nous soutenir à Chaban, 11 guichets fermés cette saison c’est du jamais vu pour nous. Moi qui suis Australien, la ferveur est complètement différente, ici c’est spécial.

Les supporters ont été au rendez-vous tout le long de la saison. Cela représente quoi pour vous ce soutien populaire ?

C.M : Le sentiment de rentrer dans un Chaban plein à craquer est indescriptible. Quand on s’apprête à rentrer sur le terrain, on traverse le long couloir, pendant trois minutes. Au début, c’est plutôt calme, et plus on avance plus on entend la foule crier, chanter. Et quand on arrive juste avant de rentrer sur la pelouse, on voit les 28 500 amoureux de ce club et du rugby qui nous attendent, et pendant 30 secondes tu te dis « Il ne peut rien nous arriver ». Bon, après il reste 80 minutes… (rires)

J.M : Moi personnellement j’entends le public seulement quand on est dans le dur, et c'est là que le public nous pousse et nous empêche de lâcher prise, tu ressens cette force derrière toi. Je n’ai jamais vécu ça dans un autre stade.

K.D : Et aussi après le match ! Peu importe l’issue des matchs, et que l’on joue à la maison ou à l’extérieur, les supporters sont toujours là pour nous soutenir lors du tour d’honneur, c’est une sensation unique.

Votre meilleur souvenir à l’UBB ?

C.M : Moi je pense tout de suite à la victoire du ¼ de finale de Champions Cup grâce à la pénalité de Matthieu (Jalibert) à la 83’ face au Racing.

J.M : Pas moi, je me suis blessé pendant ce match… (rires)

C.M : Ah mince, t’es pénible toi aussi ! (rires) Il y a aussi le barrage à Lyon l’année dernière, on n’avait pas vécu une saison facile.

J.M : Je me suis blessé aussi.

C.M : Et moi je ne jouais pas par choix du coach. Mais j’avais fait le déplacement et je trouve tout de même que cette rencontre a eu quelque chose de spécial. En novembre personne nous voyait aller aussi loin et malgré tout nous avons réussi à aller jusqu’à la demie. On a un groupe avec une belle force de caractère et ça s’est particulièrement vu à ce moment là.

K.D : Oui c’est vrai que c’était une saison spéciale, et c’était une fierté pour tout le groupe d’être allé disputer cette demi-finale.

Retrouvez la suite de cette interview croisée dès ce soir dans le MAG du match UBB-OYO !

 

Je suis l'actu du club Dernières actualités