Coularis : On joue chaque match à fond !

Cadre des Espoirs de l'UBB, le 3e ligne Corentin Coularis évoque la saison de son équipe avant la réception de Toulon, dimanche à 14h00 au stade Moga.

 
Corentin Coularis, 3e ligne des Espoirs de l'UBB. Photo UBB Espoirs / Julien Paquy.

Encore invaincus en championnat, les Espoirs de l'UBB ont frappé un grand coup le week-end dernier en s'imposant sur la pelouse du Racing 92 (18-37) et confirment match après match leur statut de leaders. Corentin Coularis, l'un des capitaines de l'équipe et 3e ligne, se confie au sujet de cette première partie de saison. Dimanche à 14h00, les jeunes Bordeaux & Blanc recevront Toulon à Moga !

 

 
 
 
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Peux-tu nous dire quelques mots sur cette victoire au Racing 92 ?
Très content de nous, on a réussi à mettre en place ce qu’on s’était dit toute la semaine, on a réussi à appliquer sur le terrain tout ce que le coach nous a dit et ce qu’on a vu à la vidéo et on est assez contents du résultat. C’était assez serré tout le match et ça s’est décanté dans les 20 dernières minutes, ce qui nous a permis de gagner.

Comment se partage le capitanat a sein du groupe ?
On se partage le capitanat avec Louis Bomard qui avait commencé en début de saison lorsque j’étais blessé, il a ensuite eu un K.-O. et du coup j'ai repris le rôle. Louis c’est plus un leader de combat sur le terrain, il arrive à mener toute l’équipe, ce n’est pas quelqu'un qui parle trop. Il ne se met pas trop en avant mais sur le terrain il est exemplaire. Moi je suis à l’aise sur les discours d’avant-match, sur le fait de parler avec mes co-équipiers, sur le terrain aussi, on se complète assez bien.

On a cette période où on s'accroche, souvent entre la 60e et 80e, l’équipe ne lâche rien et physiquement.
Corentin Coularis

7 matchs et 7 victoires, vous vous attendiez à un tel début de saison ?
Franchement, pour dire la vérité, on n'a pas trop pensé à ça, on prend match après match, on ne se fait pas de films en se disant qu’on va gagner tel ou tel match ou que ça va se passer comme ça. On essaie de s’amuser, parce que, franchement, on est une bonne bande de copains cette année et on joue chaque match à fond.

Bien que particulière à cause de la crise sanitaire, la saison dernière était faite de résultats assez irréguliers. Qu'est-ce qui a changé ?
Je parlerais de l’homogénéité du groupe, tout le monde s’entend bien, on est un groupe qui vit bien, on fait souvent des repas d’équipe, il y a des leaders de vie... Je pense que cette année chacun a su trouver sa place, il n’y a pas d’exclusion. Dans les compositions on se retrouve souvent avec les mêmes mecs, du coup on arrive à trouver du lien sur les matches, on arrive à se trouver et puis je pense surtout que c’est sur l’état d’esprit. On peut le voir sur les matches : on a cette période où on s'accroche, souvent entre la 60e et 80e, l’équipe ne lâche rien et physiquement. "Béber" (Bertrand Dedieu, le préparateur physique) a fait un gros travail, on est prêt de ce côté-là.

Vous êtes prêts physiquement mais aussi mentalement : on a vu plusieurs matchs se jouer à 1, 2 ou 3 points...
C’est ça, il y a même des matches où on était derrière, des matches accrochés, et grâce au physique qu’on a pu faire en début de saison on arrive à gagner le match.

Franchement mon rôle est facile : quand tu es capitaine et que tu gagnes 7 matches sur 7, tu as un groupe qui vit bien, tu t’entends bien avec tes coachs, tout se passe bien... Ce n'est pas difficile.
Corentin Coularis

Tu sens que c'est sur ces fins de matches que vous arrivez à prendre le dessus ?
On a déjà les ressources physiques qui sont là, et puis c’est une grosse partie de ressources mentales. J’insiste dessus mais on est une bande de copains, on est un groupe de 35 mecs, tout le monde s’entend : il y a le centre de formation, tout le monde vit ensemble, on fait des repas... Après ça, dans les 15 dernières minutes, tout le monde se regarde et on se dit qu’on ne peut pas se lâcher.

Quand on est capitaine ça doit être un plaisir de d’emmener une équipe comme ça...
Franchement mon rôle est facile : quand tu es capitaine et que tu gagnes 7 matches sur 7, tu as un groupe qui vit bien, tu t’entends bien avec tes coachs, tout se passe bien... Ce n'est pas difficile. Ce n’est pas comme si j’étais dans une dynamique où on perdait tous les matches, ce serait un peu plus dur.

Depuis quand as-tu intégré le groupe professionnel à l'entraînement ?
En début d'année 2021 j'ai commencé à faire quelques entraînements, puis les semaines d'entraînements entières. J'ai intégré la préparation avec le groupe pro cet été mais je me suis fait une déchirure de l'aponévrose plantaire qui a duré 4 mois et m'a fait louper la préparation. Depuis que j'ai repris je m'entraîne la semaine avec les grands et je joue avec les Espoirs le week-end.

Qu'est-ce que ça t'apporte rugbystiquement ?
Une grande partie de l'équipe a intégré le groupe pro, ça nous apporte de la confiance avec les Espoirs sur le terrain. Et puis c'est toujours un plaisir de s'entraîner aux côtés des "grands", c'est une grande équipe du Top 14 qui fait des résultats chaque week-end.

Il y a un joueur qui te soutient chez les pros ?
Je regarde beaucoup ce que fait Alexandre Roumat, notamment sur la touche. Il me donne des conseils à l'entraînement sur les placements, ça aide beaucoup. Dans le jeu je regarde tous les 3es lignes.

Quel est l'état d'esprit pour la réception de Toulon ?
On prend match après match, après le Racing 92 on a profité de la victoire, on était content de notre performance. Et puis dans le train il y a eu quelques bruits, on s'est dit qu'il ne fallait pas se mentir, qu'il fallait rendre aux supporters qui nous suivent et au club à domicile.

Merci Corentin, bon match !