Kaulashvili : On n'oublie pas le match à la Rochelle, mais le contexte sera différent

Blessé la saison dernière, notre pilier droit Lekso Kaulashvili a doucement retrouvé le chemin des terrains en début de saison. Aujourd'hui, il est "à 100%" de ses moyens et attend de pied ferme la venue du Stade Rochelais, son ancienne équipe, dimanche à 16h50 au Matmut Atlantique.

Lekso Kaulashvili est impatient de jouer contre La Rochelle 

Alors que l'Union Bordeaux Bègles s'apprête à recevoir le Stade Rochelais dimanche à 16h50 au Matmut Atlantique, notre pilier géorgien Lekso Kaulashvili, qui a évolué sous le maillot maritime de 2013 à 2018, se livre avant de retrouver ses anciens coéquipiers. Une chose est sûre : il est prêt pour le derby Atlantique !

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Comment te sens-tu, 14 mois après ta blessure aux cervicales ?
Je me sens plus fort qu’avant cette blessure. Ça a été difficile pendant deux mois, je savais que je pourrais rejouer mais je ne pensais pas que ce serait si difficile mentalement. J’étais prêt pour tout mais pas pour arrêter le rugby. Maintenant je me sens bien je suis en forme et je suis encore en progression. Je ne sens plus cette blessure, je n’hésite pas à faire des plaquages et des mêlées. Je suis à 100 %.

Raconte nous tes 3 essais contre le Stade Français, le Racing et Agen.
J’ai marqué ces essais grâce à l’équipe et pas individuellement. Sur le premier, la bonne vision de jeu de Yann Lesgourgues m’a aidé à marquer. Pour le deuxième et le troisième c’étaient sur des pick-and-go avec plusieurs joueurs.

Vous êtes nombreux au poste de pilier droit (Vadim Cobilas, Lasha Tabidze et Zakaria El Fakir). Comment se passe la concurrence ?
On ne peut pas appeler ça une concurrence, on s’entend super bien sur le terrain et en dehors. Tout le monde fait le job et j’apprends beaucoup de choses en côtoyant ces joueurs.

Qu'as-tu pensé de la Coupe du monde de ta sélection, la Géorgie ?
Quand j’ai regardé la composition de la Géorgie je pense qu’ils avaient les capacités de faire mieux pendant cette coupe du monde. Ils ont fait trop de fautes et face à des grosses équipes comme les Fidji ou le Pays de Galles c’est compliqué. Je pense que c’est un défaut de préparation. 

Tu es plus souvent titularisé en Coupe d'Europe qu'en Top 14, c'est frustrant pour toi ?
Non pas du tout, l’entraîneur décide qui joue ou pas. Le coach a besoin d’avoir plusieurs solutions avec différents styles de joueurs. Cela permet aussi de faire tourner l’effectif. J’aimerais être tout le temps titulaire mais ce n’est pas possible (rires). C’est la vie d’un sportif et d’un rugbyman.

Quel regard portes-tu sur ton ancienne équipe, le Stade Rochelais ?
Le Stade Rochelais a beaucoup changé, avant c’était un autre style de jeu, une autre organisation. Nous sommes restés deux ans en Top 14 après notre montée et la troisième année nous avons fait une demi-finale de coupe d’Europe et de Top 14. C’est très rare de faire cela.

Je suis très content d’être ici, j’adore ce territoire avec le vin et les vignes.
Lekso Kaulashvili, pilier heureux

Qu'est-ce qui t'a convaincu de venir à l'UBB ?
J’avais une proposition de l’UBB depuis 2015. ça m’intéressait de voir un autre club et une autre ville. Je suis venu ici avec mon frère aussi (Saba, qui joue en espoirs NDLR) c’était important pour moi. Je suis très content d’être ici, j’adore ce territoire avec le vin et les vignes.

Tu peux jouer pilier droit et gauche, cela change beaucoup de chose en mêlée particulièrement ?
Oui cela change dans tous les secteurs de jeu. Tout d’abord en mêlée, les positions ne sont pas pareilles mais aussi le placement en touche. Je suis un droitier polyvalent et c’est une qualité. Je suis au service de l’équipe même si je suis droitier de formation. 

Ce sera un match particulier pour toi ?
Pour moi un peu, j’ai encore des potes dans cette équipe de La Rochelle, ça met la pression. Mais nous allons préparer ce match comme les autres avec du sérieux dans les entraînements.

Après deux victoires bonifiées en coupe d'Europe, ce n'est pas difficile de basculer sur le Top 14 ?
Non ce n’est pas difficile. Nous avons joué deux fois Agen qui est une équipe de Top 14 donc cela ne change rien pour nous. On voulait avoir 10 points sur cette double confrontation, on l’a fait.

On n’était pas à 100% pour ce dernier match et ce score est entièrement de notre faute [...]. On ne peut pas oublier ce match mais on sera chez nous et ce sera différent.
Lekso Kaulashvili, pilier revanchard

Le souvenir de la déroute à La Rochelle en fin de saison dernière est encore présent ?
On n’était pas à 100% pour ce dernier match et ce score est entièrement de notre faute. Toute l’équipe avait déjà la tête en vacances et en plus nous avions changé d’entraîneur en milieu de saison. On ne peut pas oublier ce match mais on sera chez nous et le contexte sera différent.

Quelles seront les clés du match ?
Nous devons être bon partout, devant et derrière. On ne doit rien lâcher et être tous ensemble. On a des qualités et des bons joueurs. Nous avons fait un bon début de saison et nous devons continuer.

Il y a des joueurs à surveiller au Stade Rochelais ?
Il y a des dangers partout dans cette équipe et nous devons être prêt pour ça. 

Merci Lekso, bon match !