Interview : Jefferson Poirot de retour !

Notre pilier international est de retour sur le pré après deux longues blessures consécutives. Jeff nous livre un bilan de sa saison, ses blessures, ses impressions sur l'équipe de France, sur l'UBB, et sur le match de dimanche face au Stade Français Paris.

Jefferson, blessé en Equipe de France le 12 novembre contre les Samoa, tu te re-blesses au mollet à l'entraînement en décembre. Comment vas–tu aujourd'hui, quand penses-tu reprendre la compétition ?

Ça va beaucoup mieux aujourd'hui. Après ma blessure de novembre et la déchirure au mollet en décembre, j'ai passé un mois de janvier plutôt difficile, mais maintenant je suis en train de bien revenir au niveau physique, du coup je devrais être sur le terrain pour les week-ends à venir.

Justement à propos de l'équipe de France, on peut lire actuellement dans la presse qu'il lui manque un joueur de classe mondiale comme un Wilkinson pour l'équipe d'Angleterre, un Carter pour la Nouvelle-Zélande ou un Dusautoir pour l'équipe de France. Finalement faut-il à une équipe un joueur exceptionnel pour qu'elle soit au top de sa compétition ?

Ça c'est des spéculations de médias. Je ne pense pas qu'il y ait besoin d'une star parce qu'il y a un bon groupe, il faut peut-être le laisser travailler avant de porter des conclusions hâtives. Maintenant c'est sûr que d'avoir des "match winners" comme l'ont été Wilkinson ou Carter, c'est toujours un plus, peut être que celui de l'équipe de France se trouve chez nous à l'UBB. Par exemple, je verrai bien Baptiste Serin dans cette position. Je pense que pour l'instant il faut laisser travailler l'équipe et après on pourra parler des résultats.

L'Union, après un bon début de saison reste aujourd'hui sur 4 défaites et un nul ; Comment analyses-tu cette situation ?

On vit une période un peu difficile avec pas mal de blessés. Il y a aussi des joueurs qui sont partis en sélections nationales, ça fait des manques sur quelques postes où des joueurs ont très bien relevé le défi notamment sur le mois de novembre. Ce qui en résulte, c'est qu'on a joué à flux tendu pendant quelques temps et que derrière on a certainement marqué le pas. Puis ça s'est enchaîné, on a eu des défaites qui se sont succédées, une mauvaise passe, un mauvais rebond, et le manque de confiance qui s'installe. Il n'y a qu'en jouant et en regagnant des matchs qu'on va pouvoir reprendre la confiance.

Dimanche nous jouerons contre Paris SF, équipe championne de France il y a deux saisons, et qui aujourd'hui est 11e au classement. Sur les cinq derniers matches ils en ont perdu quatre comme nous. Comment vois-tu ce match très important pour les deux équipes ?

Vu le profil des deux équipes je pense que le match sera assez ouvert. Le Stade Français a une certaine philosophie de jeu qu'ils vont nous proposer, il va y avoir aussi certainement un petit esprit revanchard parce qu'ils n'ont pas gagné depuis un petit moment, donc ils vont vouloir aussi nous "marquer", il va donc falloir que nous soyons très vigilants, avec une grosse envie de gagner. Nous, nous allons arriver à Jean-Bouin avec une grosse envie de jouer, de retrouver notre jeu, "la base de notre club", notre jeu de mouvements, l’envie de se faire plaisir et de s'amuser. Ca sera un match très ouvert je pense.