UBB - TOULON l'après match

Les réactions d'après match :

 

Le résumé du match en vidéo :

 

 

 

#ILOVEUBB #VICTOIRE #UBBRCT Bravo les gars @ubbrugby & bravo a nos fideles supporters d'avoir rempli le @matmut.atl #ubballezallezallez

Une vidéo publiée par Matthew Clarkin (@mattchew.clarkin) le

 
 

Une vidéo publiée par ?Yrozes? (@yrozes) le

 

 

Dans la cour des grands

Il est un peu plus de 18h00 en ce dimanche 14 février. Jour de Saint-Valentin, certes, mais surtout jour de fête pour les amoureux de l’UBB. Car devant près de 40 000 personnes dans un Matmut Atlantique saturé de bordeaux et de blanc, l’Union vient de triompher du triple champion d’Europe toulonnais et sa constellation d’étoiles. Une petite victoire par le score, mais une grande victoire par le contexte, l’état d’esprit et l’enjeu.

Ce dimanche, l’UBB avait en effet rendez-vous avez son histoire. Effectuant ses premiers pas dans le nouvel écrin du sport girondin, et affrontant par-dessus le marché la meilleure équipe d’Europe depuis trois ans. Une situation à la fois excitante et inquiétante pour tous, mêlant l’envie de marquer l’histoire… et l’appréhension de passer à côté.
C’est en tout cas le sentiment qui se dégageait dans les premières minutes de la rencontre, durant lesquelles l’Union domina tant par l’occupation que la possession, sans tout fois concrétiser.

Se heurtant à un mur rouge et noir, manquant de réalisme et se précipitant parfois, l’UBB ne parvint pas à prendre le score. A contrario, Pélissié ouvrit le score pour Toulon sur la première réelle incursion varoise dans le camp girondin, 0-3 (16’). La solution pour les deux équipes vint finalement de l’exploitation des maladresses adverses, permettant à Hickey et Pélissié de porter le score à 6-6 (33’). Cependant, le ballon glissant et la pelouse humide continuèrent de poser problème aux protagonistes, et c’est sur un score serré de 9-6 que les équipes regagnèrent les vestiaires, malgré une nette domination territoriale des girondins. Le suspens restait donc intense et entier.

Le retour des vestiaires ne fut pas plus prolifique ni spectaculaire. Après l’égalisation de Pélissié, 9-9 (42’), l’UBB entama alors son coaching, qui allait se révéler décisif. Profitant d’une supériorité numérique après le deuxième carton jaune toulonnais de la partie (2’, 48’), la bande à Raphaël Ibañez finit par trouver des espaces, à l’image d’une magnifique relance de Serin prolongée par Talebula qui échoua dans les 22m varois après 80m de course (53’).

Mais encore une fois, l’UBB manqua de réalisme, ne parvenant pas à marquer et distancer son adversaire, que ce soit sur des actions de jeu ou sur des coups de pieds, à l’inverse de Toulon qui revenait une nouvelle fois à hauteur malgré une faible possession, 12-12 (58’). La pression montait en tribune alors que le match entrait dans le "money time", d’autant que dans ce match indécis jusqu’ici, chaque action semblait pouvoir porter un coup fatal.

Alors que le RCT semblait faire jouer sa grande expérience dans ce genre de match en occupant le camp bordelo-béglais, la délivrance vint de la nouvelle exploitation d’une faute varoise. Sur un maul toulonnais, le ballon fut perdu, permettant à Lesgourgues récemment entré en jeu de faire parler sa fraîcheur et ses cannes de feu, remontant près de 80m à lui seul, avant d’être repris in extremis dans les 22m varois. Le double champion du monde Ma'a Nonu se mit à la faute et offrit la pénalité de la gagne à Baptiste Serin, 15-12 (79’). Les dernières secondes, insoutenables et interminables, virent les girondins gérer de main de maître la balle, malgré un dernier assaut toulonnais. A la cloche, Serin libéra le peuple girondin. Au terme d’un match très engagé et très serré, l’Union triomphait du champion d’Europe devant près de 40 000 personnes. Cette fois, l’UBB entre vraiment dans la cours des grands.