B. Fall :"on va essayer de faire quelque chose à Bordeaux !"
Bonjour Benjamin, après 4 années passées au Racing, tu as signé la saison passée pour 3 ans à Montpellier. Très bon début en TOP 14 avec 12 titularisations et 2 essais sur 14 matchs (A noter la reconnaissance à ton club formateur puisque c'est contre l'UBB que tu les as inscrits). Dernier match le 28 décembre contre Castres, et puis plus rien, le vide, que s'est-il passé ?
J'ai eu une compression du nerf scapulaire de l'épaule, ça m'a éloigné des terrains 5 mois. Il n'y a pas eu de prise de décision d'opérer au 3ème ou 4ème mois et comme tout ce qui est nerveux, il n'y a rien à faire, il faut attendre. Ca a été un peu long, il me tardait de rejouer, mais je n'avais pas de date précise de reprise. J'ai pu quand même m'entrainer, rester au contact de l'équipe, mais avec cette compression il ne fallait surtout pas de contact parce que je n'avais pas de muscle pour retenir l'épaule. Ce fut long, c'est encore un peu dur, mais je me sers de cette épreuve pour rebondir et être plus fort de jour en jour. Le muscle a bien récupéré, je suis à 100%.
Cette deuxième partie de championnat a été très agitée du côté du stade Yves Du Manoir, mais cette saison vous repartez avec une équipe assez remaniée avec un nouveau coach Jack White, un sud-africain, qui a surtout recruté à l'intersaison des sud-africains (12). Il y a donc au MHR 17 français, 16 sud-africains et 13 autres joueurs d'une autre nationalité. Un groupe aussi important ne fait-il pas bande à part, comment se passe leur intégration ?
Ca se passe plutôt bien. C'est vrai que l'arrivée des sud-africains a fait la une des journaux plus que nos performances
en fin de saison. Là on vient de passer 2 mois tous ensemble, on s'est dit beaucoup de choses, on a beaucoup parlé, beaucoup échangé pour que le groupe vive bien, qu'il n'y ait pas de clan. Parce que c'est vrai, la barrière de la langue ne facilite pas les échanges. Ce n'est pas tous les jours facile, mais si chacun y met du sien, ça facilite les choses. Et là en l'occurrence, les 17 sud-africains et nous les français prenons des cours de français ou d'anglais, et essayons de dialoguer au maximum. Nous avons des cultures très différentes, mais si on arrive à les mixer, ça peut faire quelque chose d'intéressant.
Vous débutez bien la saison avec une belle victoire à domicile contre Oyonnax, avec le bonus offensif, 5 essais dont 1 de toi, puis une défaite à Pau chez un promu, petite défaite, mais que s'est-il passé ?
On a énormément manqué de lucidité, on n'a pas forcément respecté le plan de jeu qu'on avait mis en place toute la semaine. Pour moi c'est un accident comme toutes les équipes peuvent en avoir, mais on va essayer de rebondir et de venir faire quelque chose à Bordeaux sans prétention particulière, mais au moins faire un bon match.
Samedi vous venez à Chaban-Delmas à peu près à la même date que l'an passé, où vous aviez perdu, vous venez de battre nettement Oyonnax qui vient de nous battre tout aussi nettement, comment vois-tu ce match de dimanche après midi ?
Maintenant en TOP 14 ça ne veut plus rien dire "si on bat une équipe contre laquelle notre prochain adversaire à perdu, on va gagner !", non, on ne peut pas faire de comparaison comme ça parce que c'est complétement différent d'un match sur l'autre. En plus Bordeaux est un peu dans la même situation que nous, sauf qu'eux ont un match à domicile. C'est victoire obligatoire pour les deux équipes. Les deux équipes vont avoir à cœur de jouer, de jouer et de jouer pour se mettre à l'abri d'une éventuelle mauvaise surprise sur le dernier match de ce bloc, surprise qui pourrait nous mettre déjà à mal après 4 matchs.
Un dernier point, tout sportif a un rite porte-bonheur avant chaque match, quel est le tiens ?
Cette année je suis en train d'essayer un nouveau rituel qui a la particularité de n'avoir aucun rituel particulier. Je me laisse un peu bercer par l'ambiance, être plutôt détendu, avoir hâte d'être sur le terrain pour prendre énormément de plaisir. Mon axe de travail sur ces 4 matchs est de prendre du plaisir parce que ça faisait un moment que je n'avais pas joué.
Mais l'année dernière quel était ton rituel ?
On a toujours un petit rituel, moi c'était arriver à telle heure, commencer à m'échauffer à partir de tel moment, tout le temps la même routine de dérouillement, de préparation, etc.
Moi en somme mon rite c'était une routine spécifique qui était tout le temps la même quand je rentrais à l'échauffement sur le terrain.
Merci Benjamin et bon match.
Jacques