CAMILLE GERONDEAU "Nous sommes sur nos gardes !"
Il y a quatre ans tu étais Reichel au CABBG. Penses-tu qu'il y ait eu de la part de l'Union erreur de casting sur ta personne quand tu es parti à Bézier, ou plutôt que la montée en puissance de l'Union a fait qu'il était normal pour elle de recruter des joueurs confirmés ?
Erreur de casting, non je ne pense pas. A l'époque je n'ai peut-être pas fait ce qu'il fallait pour montrer aux entraineurs ce que je valais, peut-être que je n'avais pas le niveau et que j'ai mis plus de temps à éclore au haut niveau. Maintenant au poste de troisième ligne nous étions nombreux, il y avait Gauthier Gibouin, Adrien Gach, Arthur Chollon, Gauthier était bien meilleur que moi et c'est lui qui a été récompensé, je trouve ça normal. Après moi je suis parti parce que je pensais que c'était la meilleure chose à faire, parfois il faut reculer pour mieux sauter, c'est ce que j'ai fait en partant à Béziers. Maintenant je n'ai aucune animosité ou regret, c'est comme ça, Bordeaux restera pour moi un club à part puisque c'est mon club formateur. Maintenant au Racing on est cinq anciens de Bègles, Brugnaut, Fall, Machenaud et Desmaison qui vient d'arriver. A part Julien Brugnaut, nous sortons tous les quatre du centre de formation de Bègles et c'est sympa de se retrouver, et puis ça prouve que Bègles est un bon centre de formation (d'où sort aussi Thierry Dussautoir).
L'an dernier le Racing termine 6ème et tu es 17 fois sur la feuille de match dont 8 fois titulaire. Tu réalises très vite que tu es du niveau du TOP 14 ou tu mets longtemps à y croire ?
Quand on arrive dans un club comme le Racing, on sait qu'on va se heurter à la concurrence, il faut se mettre au niveau des autres joueurs, donc il y a d'abord un temps d'adaptation à la charge de travail pour se mettre au niveau, et puis petit à petit, à chaque fois que tu goûtes au TOP 14, tu as envie d'y rester et d'aller le plus haut possible. C'est vrai qu'au début quand on voit le calibre des autres joueurs on se demande un peu ce qu'on fait là et puis on finit par se dire qu'il y a sûrement une raison, qu'il faut saisir sa chance et foncer. L'année dernière j'ai eu la chance de faire quelques feuilles de match, maintenant il faut que je confirme et progresse encore !
Après six matchs, le Racing a perdu deux fois à Toulon et Toulouse, et aucune honte à cela. Penses-tu que la mayonnaise est en train de prendre avec les nouveaux entraîneurs et les joueurs ?
Je pense que comme à chaque début de saison, pour les quatre ou cinq premières journées, les équipes sont plus ou moins en rodage. Cette période est peut-être un peu plus longue pour nous, il y a eu un changement de staff, énormément d'arrivées de qualité, ça demande un peu plus de temps. Cette victoire à l'extérieur fait du bien, mais il faut la confirmer avec les matchs qui viennent. On savait que le travail allait payer, maintenant il faut continuer en s'appuyant sur nos bases de travail actuelles et s'améliorer de match en match.
Comment vois-tu le match de samedi prochain ?
On sait qu'il va falloir faire très attention avec cette équipe de Bordeaux, on sait que c'est une équipe qui joue un très beau rugby, qui a un très bon alignement en touche, qui s'est renforcée en conquête encore plus que la saison passée, on est donc sur nos gardes. On ne doit pas rester dans l'euphorie de la victoire à Bayonne. Même si nous recevons, nous savons que ce sera un match très difficile et on va le préparer comme il se doit.
Merci Camille et bon match.
Jacques