HUGH CHALMERS : "Samedi ce sera la guerre !"

Hugh, tu es arrivé en France il y a cinq ans, tu as joué un an à Bobigny en Fédérale 1, puis trois ans en PRO D2 et un an en TOP 14 avec l'UBB, avec laquelle tu t'es réengagé pour deux ans. Au fond de toi, n'as-tu pas le mal du pays, une petite envie de retourner en Nouvelle Zélande comme il y a six ans après un petit passage à Montluçon ?

(Après un court instant de réflexion) En fait cet été je me suis marié avec Audrey, toute ma famille proche est venue de Nouvelle Zélande, c'était il y a quatre mois, donc ça va mais c'est vrai que ça manque toujours un peu. C'est vrai que la fraicheur du climat de là-bas me manque un peu, c'est un peu le Far-West, c'est sauvage. Pour le moment ma vie est ici, ma femme est française, ma petite fille aussi, il y en a une deuxième qui arrive, en fait j'aime beaucoup ma vie en France. On verra.


Que penses-tu de notre début de championnat ?

Je pense vraiment que le fait de perdre contre Grenoble nous a mis dans une position inconfortable. Cette victoire les a un peu lancés, et elle nous a mis dans une situation plus difficile. Après on a battu deux grandes équipes Perpignan et le Stade Français. Toulon, c'est une équipe qui aujourd'hui fait ce qu'elle veut, elle est au-dessus du lot par le nombre d'internationaux et par le jeu qu'elle produit. Gagner là-bas dans ces conditions avec un public nombreux et très hostile, c'est très dur.  Après Montpellier est une très belle équipe, je les vois bien dans le TOP 6 au mois de mai. On a tous été très déçus d'avoir perdu car on pouvait gagner ce match. On était bien à un moment dans la partie et on a laissé s'échapper la victoire. Maintenant il faut que nous, les joueurs, nous posions les bonnes questions, entre nous, Et la première c'est pourquoi a-t-on laissé filer la victoire ? Vu ce qu'on est capable de faire, on a un début de championnat moyen.


As-tu le sentiment que nos adversaires ont bien étudié notre système de jeu et ont trouvé des parades ?

Non ! Je pense que tout le monde a oublié qu'au début du championnat l'année dernière, il n'y avait pas d'internationaux dans le TOP 14. Nous on avait quatre ou cinq joueurs en Coupe du monde, mais on avait toujours une forte ossature de l'année précédente, on était resté dans notre système de jeu, on est allé gagner à Montpellier, on a gagné chez nous. Cette année toutes les équipes sont au complet avec leurs internationaux, donc elle sont à leur top ou presque. Nous sommes en deuxième année, toutes les équipes ont déjà joué contre nous et il n'y a plus d'effet de surprise. Elles savent qu'on peut gagner donc elles envoient les meilleures formations, si l'année dernières elles s'imaginaient pouvoir venir et prendre cinq points, cette année c'est fini, elles se disent que si elles veulent gagner, il faut envoyer du dur. L'adversaire nous respecte.


Samedi prochain on va à Agen, équipe un peu sœur avec un démarrage un peu laborieux, comment vois-tu ce match?

Ca va être la guerre (rires). Simplement on a besoin de mettre en place des petites choses des bases du rugby comme gagner nos rucks, être bien en mêlées, être offensif sur nos touches, etc…  Pour pouvoir avancer, on a besoin d'être solides sur nos fondamentaux pour pouvoir envoyer du jeu comme on aime le faire, comme on sait le faire.

Merci Hugh  et très bon match.

 



Jacques

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