INTERVIEW JULIEN REY
Samedi dernier, à la fin du match contre Brive, quand tu as vu cette dernière phase de jeu qui durait, durait à n'en plus finir, toi qui venais de quitter le terrain, dans quel état étais-tu ?
J'avais le cœur qui battait très fort, on était tous un peu soucieux, on attendait tous un peu la pénalité que l'arbitre n'allait certainement pas mettre. C'est vrai que 5 minutes avant, cet essai était inespéré et au final ça a été une joie immense quand Vung aplatit.
Tu as été deux fois champion de France de Fédérale 1 avec Colomiers, tu as gagné une petite finale d'accès au Top 14 l'an passé avec l'Union, entre ces trois évènements, lequel est le meilleur ?
C'est dur de trancher. A chaque fois, c'est vrai que ça a été des grands moments que j'ai partagés avec des gens que j'appréciais. Je ne veux pas trancher, et je dirai les trois, trois super moments que j'ai vécus durant ma carrière. Maintenant je peux dire que la dernière finale avec Colomiers me laisse le souvenir d'un engouement formidable autour de cette victoire, la fête que l'on a pu faire entre coéquipiers et amis. Et pour la finale de l'année dernière avec l'Union, il me reste l'image fantastique d'une victoire où l'on n'était pas favori malgré une très belle fin de saison, un retour en car mythique et les 2/3 jours assez sympathiques qui ont suivi.
A ton avis, pourquoi samedi avons-nous réussi à faire dans les arrêts de jeu ce que l'on n'a pas pu faire pendant 80 minutes avant ?
On ne voulait pas mourir comme ça. On ne voulait pas perdre ce match. Quand on a vu qu'on n'avait plus d'autre choix que de jouer, on s'est mis à jouer, et à chaque fois qu'un gars prenait la balle, il jouait au maximum, et comme en face les brivistes ne voulaient pas faire de faute en défense pour ne pas avoir de pénalité contre eux, ils étaient un peu moins agressifs nous laissant plus d'espace, et nous alors on a été bien meilleurs pour conserver le ballon que pendant les 80 premières minutes où ils disputaient tous les ballons quittent à prendre des pénalités..
Samedi, comment vois-tu ce match contre Rovigo ?
Et bien là, je pars un peu dans l'inconnu. Personnellement le championnat italien je ne connais pas. Rovigo est une petit ville, peut-être synonyme de rugby de clocher, donc les gars vont jouer avec le cœur, mettre de l'envie et de l'agressivité devant leur public. Je pense que ça va être un match très dur, peut-être sans grandes envolées, mais rude.
Merci Julien et très bon match.