INTERVIEW PIERRE RABADAN STADE FRANCAIS
Le Stade Français vient de vivre un très mauvais moment au printemps, craignant pour sa vie en TOP 14. Comment les joueurs ont-ils vécu cette période, et la blessure est-elle maintenant refermée ?
C’est vrai que ça a été une période particulière pour mes joueurs. On savait qu’il y avait des soucis financiers, mais on nous avait assuré que des solutions seraient trouvées, donc ont été plutôt confiant, et puis avec l’épisode de la FACEM qui se retire (ou fait une escroquerie ?), il y a eu une période très difficile qui en plus a correspondu à la reprise des entraînements d’une partie du groupe, ça a été des moments assez angoissants à vivre, mais bon, on a eu de la chance qu’une solution soit trouvée, et que le club continue à être en TOP 14 et puisse continuer à vivre, finalement ça c’est bien terminé.
Avec 16 départs et 19 arrivées, c’est toujours dur de faire prendre la mayonnaise, d’autant plus avec les sélectionnés Coupe du monde, ça va s’étaler dans le temps. Où en êtes-vous ?
On en est à la construction d’un groupe, beaucoup de départ et encore plus d’arrivées, maintenant il faut mettre ne forme tout cela, il faut arriver à faire vivre ensemble tout ce monde, sachant qu’il manque encore les joueurs qui sont à la Coupe du Monde, donc effectivement on n’est pas au complet, mais c’est le même problème pour tous les clubs. On a du travail, on a bien travaillé pendant la préparation, mais c’est vrai que l’on va encore avoir à progresser sur les premiers matchs.
Quand on est un grand club comme le Stade français, cinq fois champion de France sue les cinq dernières années (quatre fois pour Toulouse), dans quel état d’esprit est-on quand on reçoit un tout petit comme l’UBB ?
C’est flatteur, mais je me rappelle encore quand on me disait « cinq fois champion de France sur les dix dernières années », maintenant c’est sur treize. Ce qu’il faut retenir, c’est que sur les trois dernières années on n’a pas été champion. Et on était vraiment loin de l’être. On était derrière. A présent avec tout ce qui s’est passé, on est un club en reconstruction sportive essentiellement, on va essayer de démarrer le championnat de la meilleure façon possible. Avec Bordeaux c’est un peu particulier puisqu’on s’est rencontré il y a deux semaines en amical. C’est une situation qui n’arrive pas souvent. Notre état d’esprit est celui d’un groupe qui a envie de jouer ensemble, ce qui n’était pas forcément le cas sur les matchs de préparation. Là c’est Bordeaux, mais contre n’importe quelle équipe on aurait eu la même ambition, il faudra gagner tous les matchs à la maison à commencer par ce week-end.
Comment vois-tu le match de vendredi soir ?
J’avais déjà vu Bordeaux jouer l’année dernière, je savais que c’était une équipe costaud. C’est vrai qu’on ne s’attendait peut-être pas à ce qu’elle arrive aussi vite en TOP 14, mais je crois qu’avec ce qu’on a vu sur le match amical, c’est totalement mérité. Je vois ce match comme le premier match de la saison, peut-être pas un match parfait, mais où il y aura beaucoup d’engagement. Après à nous de faire en sorte de poser les bases de ce qu’on fera à domicile. Il ne faut pas perdre de temps, et on va commencer vendredi.
Merci Pierre et bon match.
