INTERVIEW DE OLIVIER GRIMAUD SAINT ETIENNE

 

 
Sauf si deux clubs de PRO D2 venaient à être rétrogradés sur le papier, Saint-Étienne va retourner en Fédérale. Avec le recul, et passé l'euphorie de la montée, l'équipe de Fédérale était-elle suffisamment préparée pour monter en PRO D2 ?
 
Je pense que sur le papier en effet on n'était pas assez armé. Après nous avons eue quelques difficultés à se mettre en route, et à intégrer les nouveaux joueurs au groupe. C'est cette perte de temps en plus du fait que Saint-Étienne était un club qui ne pensait pas monter l'année dernière, qui ont fait que les dirigeants ont dû tout faire en très peu de temps. C'était dur pour eux. Je pense qu'il nous a manqué trois ou quatre mois de préparation pour pouvoir rivaliser avec les grandes équipes comme on aurait pu le faire si on avait eu un peu plus de temps pour se préparer.
 
 
La victoire contre Narbonne n'a-t-elle pas été un cadeau empoisonné vous faisant croire que vous étiez prêts, vous faisant ainsi perdre deux mois de préparation que vous n'avez jamais pu rattraper totalement ?
 
On ne peut pas refuser une victoire. On ne pensait pas que nous étions arrivés, on savait très bien tout le travail qu'il fallait que l'on fasse encore. Mais on pensait accrocher plus d'équipes que ça en début de saison. Après ce qui nous a fait le plus de mal c'est la défaite contre Tarbes à domicile où on perd de très peu de points, et après on enchaine les défaites les unes après les autres. Le plus dur à vivre a été qu'à chaque fois que l'on recevait, on perdait de très peu de points. Je ne pense pas que la victoire à Narbonne nous est tué la saison.
 
 
Que vous a-t-il le plus manqué pour arriver à vous maintenir ?
 
Il nous a vraiment manqué du temps ; on a une bonne équipe, on a de bons joueurs, on a de bons entraîneurs, et il fallait que tout ça se mette en place. Je pense vraiment que c'est le temps qui nous a manqué. Mais maintenant, tout le monde nous condamne à descendre, mais nous on va se battre jusqu'au bout pour essayer de remonter quelques places même si on sait que ça va être extrêmement difficile. On ne se sent pas encore mort et être en Fédérale 1. Notre état d'esprit n'est pas celui d'une équipe qui donne cinq points à chaque match, on veut jouer la carte à fond, on est encore en PRO D2 et on veut continuer à jouer en PRO D2. On va continuer à saisir notre chance.
 
 
Samedi, vous venez à Bordeaux, terre de footballeurs comme Saint-Étienne, Lyon, quelle va être votre objectif ?
 
L'objectif va être de faire mieux qu'à l'aller où vous aviez pris le bonus offensif. Notre objectif est de prendre le moins de points possible et pourquoi pas d'avoir le bonus défensif. Même si c'est un peu ambitieux à Bordeaux qui marche bien actuellement. Nous, nous sommes sûrs de nous, on veut prouver qu'on existe et on n'y va pas en victime. On n'est pas le dernier de la classe sur qui on se refait la cerise. On sait très bien que tout le monde nous condamne à descendre en Fédérale mais nous, notre état d'esprit n'est pas celui de quelqu'un qui est mort. On y croit même si cela est inespéré de pouvoir accrocher la 15e place, on ne sait jamais, Bourgoin n'est pas très bien en ce moment, et nous on veut tout tenter jusqu'au bout et le fait que tout le monde nous condamne, nous rend plus fort.
 

 Merci Olivier et bon match.
 
 
 
 
Jacques

 

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