AU TIERS DU CHAMPIONNAT LAURENT MARTI FAIT LE POINT


 

Merci Laurent de nous accorder un peu de ton temps. 

 Nous allons d'abord parler du premier tiers de la saison, premier et deuxième bloc, recrutement, ensuite nous aborderons l'avenir, le troisième bloc, les matchs retour, la saison prochaine, les finances, l'effectif et le stade où nous jouerons.
 

 Premier bloc, le chaud et le froid, Jean qui pleure Jean qui rit, très mauvais début, mais beau final avec une nette victoire sur Lyon invaincu.
Après la déception contre Colomiers, as-tu pensé à une erreur de scénario et de casting pour notre projet de jeu, ou un retard dans sa mise en place ?

 
Très franchement quand on commence par une telle défaite, on remet en cause beaucoup de choses. Ceci dit, on avait pu voir pendant les matchs de préparation que notre recrutement était de qualité, je me suis dit simplement après ce match que c'était plus du à un retard à l'allumage et peut-être aussi à quelques erreurs de casting dans la composition de notre équipe et dans notre coaching.
 
 
Heureusement les joueurs ont réagi contre Aurillac,
 
Oui pour les raisons que j'évoquais un peu plus haut, la qualité était là, autant celle du staff que des joueurs, que la préparation physique. Et en fin de compte on a battu assez nettement Aurillac qui depuis a prouvé qu'il est un gros prétendant aux demi-finales.
 
 
 

A Oyonnax défaite très amère où Marc Delpoux a menacé de venir l'année prochaine avec les Cadets,

 
Il a raison. Je rejoins complètement son courroux parce que pour avoir connu deux déplacements de plus que lui à Oyonnax, c'est toujours la même histoire. Oyonnax a la chance d'avoir un public absolument fabuleux, qui encourage beaucoup son équipe et qui surtout a compris comment mettre la pression aux arbitres, et s'en amuse d'ailleurs. Parce que c'est ça qu'il faut dire. J'étais dans les tribunes et j'ai vu le public qui mettait la pression sur les arbitres et qui rigolait ensuite du fait qu'il avait su lui faire prendre la mauvaise décision. Donc les années se suivent et se ressemblent à Oyonnax, on ne peut jamais disputer ses chances de manière équitable parce que l'arbitre est sans cesse sous pression et bien souvent beaucoup trop influencé, et ça aide beaucoup l'équipe d'Oyonnax qui par ailleurs est un club pour lequel j'ai le plus grand respect et qui travaille très bien.
 
 
 

Ensuite match nul très encourageant à Grenoble,

 
Oui Grenoble c'est fabuleux, c'est certainement le premier déclic parce que depuis le match d'Aurillac, les joueurs s'envoyaient énormément pour un résultat décevant à Oyonnax et là on fait un match super à Grenoble contre un concurrent direct, il y a vraiment eu un déclic à ce moment là.
 
 
 

Et ensuite belle victoire contre Lyon,

 
Oui 18 - 12, c'est un score que je regrette parce que ça a permis à Lyon de prendre le bonus défensif alors que sur ce match on aurait dû avoir un score d'environ 30 à 12.
 
 
 

Quel était ton sentiment après ce premier bloc ?

 
Que nous étions sur la bonne voie, et que le recrutement était à la hauteur de nos attentes.
 
 
 

Deuxième bloc avec un objectif de 17 points,  18 de réalisés mais on aurait du faire 20. Reprenons les matchs :

Saint-Étienne, on y va pas très rassuré, et puis finalement très belle performance.
 
Magnifique, superbe, un grand moment. Dans un stade où nous étions tous des petits-enfants tellement on était heureux de découvrir ce stade Geoffroy Guichard quelle que soit notre génération. Et puis en effet on n'était pas très rassuré, mais on fait une prestation assez incroyable. On voit bien que depuis les équipes y gagnent avec beaucoup de difficultés. On a fait un match de rugby absolument magnifique, on y a récité notre rugby ce jour-là.
 
 
 

Albi, l'exploit devant les caméras de Sport+, le rêve, confirmation pour nous que notre jeu se met en place ou accident d'Albi ?

 
Pour moi ce n'était pas un accident. Aujourd'hui on peut dire que nous étions très confiants avant ce match, mais on ne voulait surtout pas le dire. Pour deux raisons : la première c'est parce que je pense qu'en rugby le contexte joue beaucoup. Il y a toujours le bon moment pour prendre des équipes ou pas. Et on savait que c'était le bon moment pour prendre Albi parce que Albi sortait d'une série de victoires fantastiques, et on se doutait bien qu'il y aurait certainement décompression de leur part, et puis il faut avouer que ce qu'on avait vu d'Albi ne nous avait pas impressionné. Albi on le sait est toujours sur un registre fondé sur l'agressivité devant, ils nous l'ont bien montré en fin de match, et ils n'avaient pas fait de prestations où on se demandait "comment arriver à les battre". Ceci dit, ils ont prouvé depuis qu'ils avaient retrouvé le chemin de la victoire. Oui certainement ce jour-là Albi n'était pas arrivé avec sa force habituelle et quant à nous, comme on montait en pression, on savait que c'était une équipe qui pouvait nous réussir à domicile dans la mesure où le jeu que l'on préconise n'est pas forcément celui qu'ils préfèrent affronter.
 
 
 

Aix, enfin, on y gagne, difficilement, mais on y gagne.

 
Le match de ce bloc le plus important à mes yeux, parce que Aix est une bonne équipe cette année, qui ne descendra pas, et si on perdait ce match, je voyais mal comment on pouvait espérer être dans les cinq premiers en fin de saison. C'était pour moi le match le plus douloureux à vivre, le match dans lequel j'étais le plus tendu, et je reste intimement persuadé que ça fait partie des tournants d'une saison. On ne peut pas perdre à Aix-en-Provence si on veut jouer les demi-finales. J'étais vraiment très très heureux de cette victoire.
 
 
 

Pau, coup d'arrêt, désillusions, 0 pointé :

 
Coup d'arrêt prévisible, c'est un peu la situation d'Albi quand ils sont venus chez nous. Les garçons venaient d'enchaîner six prestations de haut niveau. Pau devait absolument gagner, et nous avions effectué quelques roulements d'effectifs, je pensais bien que la victoire serait compliquée à obtenir. La grande déception est venue de la perte de ce point de bonus bêtement à la fin.
 
 
 

Enfin Dax, confirmation que Pau n'était qu'un accident, très beau match,

 
Match superbe avec beaucoup de frustration malgré tout parce que ce point de bonus offensif, j'ai le désagréable sentiment qu'il pourrait nous manquer alors qu'il était plus que mérité. En plus deux blessés ! J'en profite pour dire que le problème d'arbitrage aujourd'hui n'est pas forcément lié à la compétence des arbitres ; c'est compliqué d'arbitrer un match de rugby. Le plus gros problème c'est qu'ils n'arrivent pas à faire la part des choses entre l'équipe qui veut jouer, qui prend des risques, et celle qui veut détruire. Quand on fait une relance de 50 m, quand on fait 15 passes, comment un arbitre peut-il siffler une demie faute contre l'équipe qui vient de prendre des risques et produire du jeu, et c'est pourtant ce qu'ils font. Le problème est là et il n'est pas ailleurs.
 
 
 

Serait-on finalement devenu trop joueur à en oublier de conserver la balle au chaud dans les dernières minutes ?

 
Non parce que l'on cherche à la conserver, et puis on tente une chistera, c'est quelque chose qui ne sort pas du chapeau, c'est la même action qui nous fait marquer à Grenoble et ailleurs, les joueurs savent que Julien Seron peut être amené à jouer comme ça, il les prévient, vient un en avant, c'est une anecdote de jeu. On cherchait à garder le ballon devant et puis on a un petit incident de jeu.
 
 
 

Après un tiers du championnat, si on compare la situation de l'Union à l'an passé, c'est quand même nettement meilleur : nous sommes 4e nous étions 12e, 243 points de marqués (meilleur attaque) contre 169 l'an passé, le projet de jeu se met bien en place et régale le public qui est de plus en plus nombreux.

 

Tu as toujours dit que les résultats amèneraient le public et les sponsors. 5900 supporters contre Albi, 6500 contre Dax, une Bodega de 800m2 qui explose, ces chiffres semblent montrer que tu as raison, mais les sponsors suivent-ils ?

 
 
Pour les sponsors il faut un petit peu plus de temps. Le public arrivera plus rapidement que les sponsors. Les sponsors aujourd'hui ont tenu leurs engagements, ils ont tous fait un petit effort. Le renouvellement de partenariat a été plus facile à réaliser cette année qu'auparavant et manifestement étant donné tous les encouragements, remerciements, manifestation de plaisir et de bonheur qu'ils nous donnent par rapport aux résultats et au jeu produit, nous pensons que nous pouvons espérer un soutien accru de leur part.
 
 
 

Jusqu'à ce match contre Dax, nous n'avons eu globalement que très peu de blessés, mais avec une concentration sur la première ligne où Julien Turini est écarté pour un bon moment. Avec les grosses blessures de Franck Labbé et Boris Bethery, il devenait urgent de recruter un joker médical. Ce devait être Uys et finalement ce sera Ricky Davies que nous connaissons bien. Que c'est-il passé et n'est-il pas urgent de recruter un deuxième joker en 1ère ligne ?

 
Ce qui c'est passé, c'est de la malchance simplement. Quand on a deux épaules luxées et un tibia péroné fracturé, ça n'a rien à voir avec la préparation physique. C'est malheureusement des blessures qui sont liées au sport que nous pratiquons. Et pour faire une bonne saison, il faut aussi un peu de baraka, et la baraka c'est aussi de ne pas perdre un point de bonus défensif contre Pau et un point de bonus offensif contre Dax. C'est aussi d'espérer de ne pas avoir des blessés au même poste. On ne peut pas dire que l'on ait eu complètement la baraka jusque-là, mais j'espère que ça va s'arrêter. Je viens de recevoir un courrier d'Uys pour s'excuser, où il explique que sa non venue est due à un problème personnel, son père étant gravement malade. On avait gardé Ricky sous le coude parce que l'on s'était méfié du retard pris à la venue d'Uys, avec Ricky ça s'est fait rapidement. Maintenant on réfléchit au recrutement d'un autre pilier car ce sont des postes très exposés et qu'aujourd'hui en plus des trois blessés que nous avons il y a aussi Sylvio Floréa pour lequel nous avons pas mal d'incertitudes sur son état de santé. Oui nous travaillons sur d'autres pistes.
 
 
 

Après 10 matchs notre recrutement semble avoir été excellent. Quels sont les joueurs qui sont encore meilleurs que ce que tu avais espéré et quels sont les joueurs "anciens" que la mise en concurrence à leur poste a poussé vers le haut ?

 
Ceux qui sont encore meilleurs que prévu c'est Ole Avei, Heini Adams et Gérard Fraser. Ole Avei est le meilleur talonneur de PRO D2, quand nous avions visionné ses vidéos avec Marc, on voyait bien qu'on avait à faire à un petit phénomène, mais de là à penser qu'il serait aussi rigoureux, joueur complet dans le jeu et le combat, on avait quand même un léger doute. J'ai une énorme satisfaction avec OLE qui est allé au-delà de nos espérances et je dirais la même chose de la charnière dans la mesure où Marc connaissait Gérard Fraser et avait peu de doute sur ses qualités, mais de là à espérer la qualité qu'il montre match après match, c'est au-delà de nos espérances. Quant à Heini Adams, c'est Vincent qui avait visionné ses vidéos, il l'avait trouvé très bon éjecteur, et en cela nous étions confiants. Il est arrivé avec tellement de retard physique que nous avons eu très peur et finalement il s'est avéré être un demi de mêlée de très grande qualité. Les autres sont au niveau espéré.
Pour les anciens, Camille Lopez, Charly Ternisien, Hugh Chalmers, Adam Jaulhac continuent à progresser d'année en année.
 
 
 

Parlons avenir ;

 

Notre prochain match est contre Carcassonne. Voilà un promu à la cinquième place qui est la preuve vivante que cette année, sans super club dominateur comme Toulon ou le Métro, en PRO D2 tout est possible ; le premier après les matchs aller n'a aucune certitude de jouer les phases finales. il faut gagner chaque WE, prendre de l'avance. A priori, ça va être compliqué à Carcassonne, quelle va être notre approche sur ce match ?

 
 
C'est vrai Carcassonne c'est un match piège par excellence. C'est un match où le constat ne nous est absolument pas favorable. C'est un match qu'il faut absolument que l'on gagne, pourtant Carcassonne est euphorique, Carcassonne aura eu un WE de repos, Carcassonne n'a pas de blessé, alors que nous avons des blessés et beaucoup d'absents en sélection internationale. C'est beaucoup de soucis pour un match capital, et il sera à l'image de ce bloc de cinq qui sera particulièrement piégeux.
 
 
 

L 'hiver pourrait bien être un peu frais avec cinq déplacements sur sept matchs, ceci étant tempérés par le fait que nous allons jouer contre trois équipes de la deuxième partie de tableau ; Quel est notre objectif de points sur ce bloc ?

 
Si on veut être dans le groupe des cinq de tête, il faut gagner nos deux matchs à domicile et au moins en accrocher un à l'extérieur. Et il faut espérer que les deux autres défaites éventuelles soient accompagnées d'un point de bonus. Ça va être très dur.
 
 
 

Ensuite, cinq semaines terribles où nous irons chez les trois premiers, Aurillac le 15 janvier, Lyon le 5 février et Albi le 26 février. Penses-tu que le 26 février au soir nous saurons si nous sommes encore en course pour les phases finales ?

 
Complètement. On le saura même un petit peu avant. Même si on sait que tout se jouera la dernière journée pour les troisième, quatrième et cinquième places, mais on le saura. On saura à ce moment-là si on peut jouer les cinq premières places.
 
 
 

La fin du championnat semblerait sur le papier nous être légèrement favorable avec cinq réceptions sur huit matchs. Rêves-tu parfois d'un final du type "cardiaque s'abstenir" où, avec une victoire bonifiée à Auch nous sommes en tête du championnat avec le même nombre de points qu'Albi et premier avec le goal average sur la différence de points marqués ?

 
Albi ne sera pas premier. Pour l'Union ce sera très compliqué aussi. Je n'ose même pas imaginer monter cette année parce que je crois que je serai tellement envahi de bonheur, je mettrai du temps à reprendre mes esprits.
 
 
 

Le jeu mis en place par les  coachs et efficace et plaît; de plus en plus de supporters, SudOuest nous fait plusieurs pages par semaine, Midol parle de notre formidable talonneur et a des articles plus importants sur nous, sur TV7 la semaine dernière Bastien Lauqué a conclu l'émission consacrée au sport où le foot est roi "7 et MATCH" en disant "Si vous vous ennuyez à Chaban-Delmas, allez voir l'Union, là bas il y a du spectacle !" , et cela se sait maintenant. As-tu le sentiment que nos adversaires nous considèrent autrement cette année, et penses-tu que certains pourraient laisser filer le match à Moga ?

 
On n'en est pas encore là. Pour que nos adversaires acceptent de laisser filer des matches, il faut que l'on soit un ogre, et on n'est pas encore un ogre. Pour autant en effet nous sommes considérés complètement différemment. Nous sommes craints, c'est la première fois que je vois ça. Le début de match à Pau l'avait bien montré, bien que tout le monde ait conscience que nous avions fait tourner un peu l'effectif, bien que Pau soit euphorique, on a vu justement pendant les 10 premières minutes que Pau était sur la réserve. Autant les joueurs que le public ce qui était une surprise pour moi puisque le public palois est un public qui pousse aussi énormément derrière son équipe et là je me suis dit "tiens en effet on a franchi un pallier par rapport aux années précédentes".
 
 
 

Nous avons fait un excellent recrutement, il est sûr que certains clubs sont déjà en train d'approcher nos joueurs, comment allons-nous faire pour les garder s'en partir dans une inflation de salaire ?

 
La bonne nouvelle est que la plupart de nos recrutements ont signé deux ans, donc nous sommes tranquilles. Un ou deux joueurs pourraient être concernés par une surenchère des salaires, et bien à ce moment-là on les laissera partir comme je l'ai toujours fait. On ne joue pas à Bordeaux que pour l'argent, parce que Bordeaux n'a pas les moyens d'entrer dans une certaine surenchère. Notre objectif depuis le début est d'essayer de faire mieux que ceux qui ont plus d'argent que nous. C'est toujours ce qu'on a réussi à faire depuis le début, c'est encore ce qu'on fait cette année, avec le huitième budget nous sommes quatrième.
 
 
 

Commencez-vous à penser au recrutement prochain ?

 
Oui forcément, la grande nouveauté par rapport aux années précédentes, et c'est une anecdote intéressante, est que plus nous avançons dans notre histoire, notre construction, plus je constate que les agents nous sollicitent plus tôt dans la saison. Exemple, cela fait déjà un mois que les agents des joueurs nous appellent pour nous proposer des joueurs et ça c'est complètement nouveau. La première année au mois de mai on était encore à chercher des joueurs qui voulaient venir à Bordeaux. Trois ans après on nous appelle dès le mois d'octobre pour nous proposer des joueurs et de bons joueurs. Le gros avantage que nous avons c'est qu'aujourd'hui nous connaissons très bien la PRO D2, nous connaissons très bien tous les joueurs de PRO D2, et que nous avons comme cela, des cibles de joueurs qui nous intéressent et dans tous les cas de figure, qu'un miracle se produise et que nous montions en TOP 14, que nous restions en PRO D2, nous ferons un recrutement ciblé, intelligent et ambitieux et qui sera quasi identique.
 
 
 

Dans l'optique d'une éventuelle montée la saison prochaine, que vois-tu comme budget minimum en 2011, et en 2012 pour le TOP 14 ?

 
 
 
C'est difficile de répondre à cette question. Dans tous les cas de figure nous avons un tel retard sur le budget dont nous devrions disposer pour se préparer à monter qu'on serait certainement un cas atypique. Si on venait à monter cette année par miracle, j'insiste par miracle, il faudra le prendre comme un bonheur absolu et pas comme un cadeau empoisonné. On sait tous qu'à partir du moment où nous serions dans l'élite, nous serions en très grande difficulté tant sur le plan financier que sur le plan des structures. Il faudrait à ce moment-là se servir de ce miracle pour continuer notre construction, et surtout pas pour s'emballer et fragiliser le club. Si c'est l'année d'après, ça veut dire que l'on aura eu un peu plus de temps pour se structurer, mais je préférerais continuer à structurer le club avec une année difficile en TOP 14 plutôt qu'une année de plus en PRO D2.
 
 
 

A Bordeaux on parle du Grand stade, on parle aussi de la réfection de Chaban-Delmas et d'André Moga, où vois-tu l'Union quand ces deux stades auront été réhabilités ?

 
Je ferai jouer l'Union là où le consensus politique éventuel nous dira d'aller jouer pour assurer notre avenir. Mon rôle de Président n'est pas d'imposer un lieu de jeu aux politiques ou aux décideurs des collectivités territoriales. Nous savons aujourd'hui deux choses :
  • nous avons à Moga un site de qualité, des jeunes à fort potentiel, le tramway qui va arriver pas loin, et nous savons qu'il y a une volonté très forte du maire de Bègles pour que la rénovation du stade s'accélère, ce qui nous convient parfaitement.
  • Mais nous savons aussi qu'il y a l'autre stade mythique Chaban-Delmas, qui est aujourd'hui disproportionné pour le club de rugby que nous sommes, mais qui présente aussi d'autres avantages.
Mon rôle de Président de club n'est pas de faire de la politique, c'est d'assurer l'avenir de mon club en tenant compte de ce que les vrais décideurs de ce département, à savoir les différents élus, me demandent de faire.
 
 
 

Pour conclure, globalement à un tiers du parcours, es-tu moyennement satisfait, satisfait, très satisfait des deux premiers blocs, et pour l'avenir inquiet, angoissé, confiant, optimiste ou serein ?

 
Je suis satisfait des deux premiers blocs, et pour l'avenir je suis ambitieux parce qu'aujourd'hui je sais de manière certaine que nous avons le potentiel pour jouer les demi-finales. La seule chose qui fera la différence, et c'est quelque chose que j'ai compris depuis longtemps, qui est valable pour tout dans la vie, c'est toujours celui qui veut le plus arrivé qui arrive le premier. Tout se jouera sur la force mentale de nos joueurs. Pour le reste nous avons tout, nous avons un club structuré, nous avons un club sain, nous avons un club où les dirigeants et le staff sont de qualité et respectés par les joueurs, nous avons un groupe de joueurs intelligents, un groupe de joueurs y compris les étrangers concerné par ce qui est en train de se passer et surtout, nous avons un groupe de joueurs rugbystiquement parlant de grande qualité. La seule différence se fera comme toujours dans la vie sur la dimension et la force mentale. Dans la vie il y a des gens qui réussissent et des gens qui réussissent moins bien. La différence entre eux n'est pas la compétence, ce n'est pas le talent, c'est la volonté, ce n'est que ça. Donc si nous avons cette volonté, si nous savons l'entretenir et la développer, nous jouerons la demi-finale et c'est vital pour le club.
 
 

Merci Laurent pour ce long moment passé ensemble, pour la qualité, la clarté et le parler vrai de tes réponses.

 
 

ALLEZ L'UNION
 
 
 
 
Jacques

 

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