CE WEEKEND VU PAR LEOPOLD
ANALYSE DE LA 5ième JOURNEE DE CHAMPIONNAT PROD2
Un seul leader en cette fin de journée marquée encore par quelques surprises.
Albi grâce à sa victoire en déplacement à Pau prend seul la tête de course devant le Lou qui à chuté pour la première fois cette saison devant l’UBB et est distancé de 5 points. Directement accrochés à ses basques 5 poursuivants de grand appétit, dans l’ordre, Oyonnax défait à Mont de Marsan, Aurillac défait à Carcassonne, Colomiers auteur d’un difficile match nul à domicile contre Saint Etienne, Tarbes heureux de s’être défait de son voisin Auch et Grenoble qui s’est péniblement ressourcé à Aix.
Difficile de voyager par cette belle journée d’Automne, Saint Christophe aurait-il des lacunes,
où va le monde si on ne peut plus compter sur les saints ?
Derrière 6 équipes en deux points on y retrouve ceux qui ont décroché la timbale comme l’Union, Carcassonne, Dax, Narbonne et aussi ceux qui ont mal négocié le virage comme Pau, Mont de Marsan, chutes qui devraient les remettre les pieds sur terre, rien n’est acquis tout se mérite et se paye cash !!!
Enfin en arrière garde et malgré une bonne journée de Saint Etienne en bonne compagnie d’Auch et d’un Aix pour qui tout va devenir difficile, on est déjà là dans la lutte pour la survie.
En ce qui concerne le jeu et les points une journée du même tonneau que les deux précédentes, on rentre pourtant dans le temps des vendanges qui s’annoncent superbes :
- 29 essais dont 21 bonifiés par une transformation
- 42 pénalités on est loin des 60 enregistrées lors des premières joutes.
- 3 drops seulement.
- 10 cartons jaunes et un rouge direct pour brutalité.
- 1 Bonus offensif et 3 bonus défensifs, une des journées les moins prolifiques.
- Toujours plus de points marqués avec les pieds qu’avec les bras 145 contre 173.
Albi venait au hameau affronter des Béarnais qui commençaient à douter de leurs capacités.
Champion des matchs amicaux, mais déconvenue dés que ça ne compte plus que pour du beurre.
Pas le feu au lac non mais de la délicatesse dans la générosité et puis quelques pièces maitresses en souffrance, un Palois qui doute est un Palois dangereux.
En face des Cathares heureux ayant résolu les problèmes de finances et travaillant dans la sérénité, une ère nouvelle avec une équipe au jeu ambitieux, chatoyant d’une belle facture pas si fréquente que ça aux bords du Tarn.
Albi voyage bien et le prouve.
Pourtant Pau avait mis les ingrédients devant un quinze Tarnais un peu frileux et attentiste, commettant quelques erreurs que la faillite du jour du canonnier Pyrénéen n’a pas permis d’exploiter, une fois n’est pas coutume !!!
Au coup de corne final, des fervents de la Section affirmaient que « leur équipe s’était battu toute seule », trop de maladresses, un jeu stérile, à chaud raisonnement fondé sur la déconvenue de l’instant, mais Albi à des qualités dont une des plus redoutables est d’attirer la « gagne » et ça comptera beaucoup au décompte final.
Albi bât chez elle la Section Paloise 22 - 18 et laisse aux malheureux Béarnais le bonus défensif.
Mais rassurez vous on chantera encore au Hameau !!!
Oyonnax à Dax, pas pour les thermes, non au stade André Boyau auprès des arènes là où les Rouge et Noir sont conviés au châtiment.
Les Banderilles, les piques portées au fauve ont agi, le bel animal a été terrassé, après une grosse résistance et un baroud d’honneur.
Le sourire entrevu lors de la dernière journée est de nouveau de mise aux bords de l’Adour où la dacquoise à l’œil noir a retrouvé un regard enjôleur.
Roumat, Coyola, Garcia peuvent être heureux, samedi soir leurs gars ont fait de la belle ouvrage, en culbutant les gars du Haut Bugey et chacun sait que ce n’est pas là tâche facile.
Solide devant même si une meilleure cohésion apporterait un gros plus, une défense parfois friable sous les coups de boutoirs d’Oyonnax et peut être encore un peu juste sur la durée des 80', fatigue, inattention aux quelles, le repos puis le travail devraient apporter remède.
Efficacité qualité première de cette victoire où Oyonnax n’a pas su prendre les nombreuses occasions offertes, Manuku à deux reprises franchissant la ligne et Apanui avec 16 points ont concrétisé cette victoire qui œuvre du collectif est le gage d’un renouveau certain.
Dax vient à bout d’Oyonnax par 26 à 14, match où Oyonnax repart sans aucun point de bonification.
Ne va pas être aisé de visiter les Dacquois.
Aurillac un des 2 leaders aux pieds de la cité pour un siège que Simon de Montfort en son temps n’aurait pas désavoué.
Là encore l’histoire se répète, serait-ce l’esprit de dame Carcas qui aurait pesé sur le match, non c’est de Lazzarotto qu’il est question, à quatre reprises en franchissant la ligne le garçon à ruiné l’entreprise Auvergnate. Il ne vient pas des Iles du Pacifique mais de Pontarlier, ce n’est pas un monstre au gabarit impressionnant, non un lévrier, un athlète véloce, adroit style funambule à l’ancienne, résurgence du passé quoi.
Belle conquête devant ce qui est une référence quand on connaît la taille et la rudesse du pack Cantalou, de bons demis pratiquant avec justesse, puis le feu follet, tout cela conduit à trop de problèmes à résoudre pour un quinze peut être trop sûr de lui, qui a confondu vitesse et précipitation. La trêve vient à point et le fils Broncan va leur faire revisiter sévèrement les gammes pour revenir à plus de modestie.
Le déplacement dans l’Aude ne serait donc pas une partie de plaisir ?
Aurillac est peut être le premier d’une longue liste à en faire l’expérience.
Carcassonne assomme Aurillac 30 - 06, des Aurillacois qui rentrent à la maison la mine basse mais demeurent dans le groupe de tête après un jolie premier parcours en ce début de saison.
Colomiers contre Saint Etienne à Marcel-Bendichou, affiche innovante s’il en est.
Comment peut-on partager les points à la fin d’un match où on est en tête 20 - 06 à la 60’, équation à plusieurs inconnus difficile à résoudre !!!
L’esprit de la Colombe serait-il resté aux bords de l’Adour lors de la punition infligée par les Landais où ne comprend-il rien aux mathématiques ?
Un hold–up à la Stéphanoise, déjà connu du coté du quai des orfèvres, mais sur un stade de Rugby ?
Indisciplinés au point de jouer 10’ à 13, les Foréziens avaient pourtant tout fait pour mâcher le travail aux Haut Garonnais, une interception à la 60’, tournant du match, un autre 14’ après, un Péclier égal à lui-même auteur de 13 points et surtout Colomiers qui déjoue et reste dans les starking blocs, suffisant pour ne laisser que deux points à la sortie.
Là aussi la trêve vient à point.
Saint Etienne en saint facétieux continu à jouer les troubles fête, fait de la résistance, prend deux points inespérés et fait match nul avec la Colombe sur le score de 23 - 23.
Tarbes contre Auch à Maurice –Trélut, 3500 spectateurs pour ce beau derby aux pieds des Pyrénées, peu, très peu, que se passe-t-il dans nos campagnes, la palombe précoce serait elle la cause d’un tel désamour, ce n’est pourtant pas la saint Luc ?
Avec des débuts difficiles l’Ours et les cadets de Gascogne avaient besoin de toutes les forces vives pour les soutenir.
« Trop de combat » titre notre grand « confrère » aux pages jaunes, pour une telle affiche le combat, le combat figure toujours en première page du menu.
Là il semble qu’on soit allé un peu loin pour échapper aux foudres de l’homme en jaune, du grand art, on a dégoupillé à maintes reprises avec pour fruits 2 jaunes et 1 rouge bien mûr.
Beaucoup de vigueur dans le combat, de la hargne même et parfois de la brutalité, c’est trop pour la sérénité des débats.
Par 5 pénalités récompensant l’indiscipline Gersoise, contre un essai acquis dans les dix première minute où la lucidité l’emportait encore sur la bêtise, Tarbes a réalisé l’indispensable, gagner !!!
Ce n’est pas en jouant à 13 au moment le plus critique de la partie que l’on peut espérer l’emporter.
Tarbes bât Auch 18 - 14, les Gersois ramenant en Armagnac un bonus défensif que leur débauche d’énergie sinon la justesse de leur jeu à bien mérité.
Tarbes par la même occupe une surprenante 6ième place aux avants postes de la division.
Aix recevant Grenoble, les Alpilles contre les hautes Alpes, un cadre magnifique mais seulement 1800 spectateurs là aussi trop peu. Deux équipes qui ne manquent pas du bon air, celui qui contribue à une belle santé indispensable pour la pratique de notre sport.
Pas terrible la santé, Grenoble convalescent, Aix bon dernier de la classe respectant ainsi une tradition acquise lors du championnat précédant, difficile de couper avec les habitudes !!!
26 - 00 à la 47’ du match pour les gars de l’Isère, victoire aisée et bonus offensif en poche.
Voila encore un gros point d’interrogation auquel Landreau et ses potes devront s’attacher à répondre.
Du gâchis et puis un baroud d’honneur à porter au crédit des « santons » de Provence, le dos au mur, sauf à être ridicule pourquoi ne pas oser, pyromanes, mettre le feu au stade.
C’est réussi, réveil un peu tardif qui ne permet pas de l’emporter car la maison d’en face c’est du gros, du lourd à bouger.
Même pas un point de bonus défensif pour récompenser ce beau sursaut d’orgueil.
Grenoble bât Aix par 36 à 21.
Faudra y mettre la manière pour visiter la Provence, les gars du cru ont peut être pris confiance en leur destinée et il leur reste des allumettes.
On y vient :
Visite des Lyonnais à Moga contre l’Union Bordeaux Bègles.
Le co-leader contre une équipe en cours de construction, reprenant confiance après un début difficile et de bonnes prestations loin de ses bases.
Deux semaines d’absence de confrontation à Moga et l’assurance d’un gros match ont fait piaffer d’impatience 5000 fidèles venus pour soutenir notre équipe.
Les prestations des Lyonnais, le passage à la TV contre de valeureux Montois, rien n’était fait vraiment pour aborder cette confrontation avec un optimisme béat, mais les progrès enregistrés lors des derniers matchs et la qualité du travail et de l’implication de tout le groupe qui transparaissaient lors des entraînements permettaient aux initiés d’entrevoir la solution à la problématique posée par le Lou.
Un gros combat, de la vitesse et beaucoup d’énergie devant pour disposer de conquêtes et conserver le ballon, une grosse défense haute en muraille de Chine, un pied sûr pour repousser le danger et engranger toutes les occasions et beaucoup de courage et de solidarité et de patience voila les nombreux ingrédients pour envisager le succès.
Beaucoup de choses en fait et pendant toute la durée, 80’ c’est long !!!
C’est fait et réussi, nous voila rassurés.
Heureux, conquis le public de Moga par une partition de haut vol d’un orchestre de qualité que nous avions entrevue et qui là s’est affirmée.
Mis dans la cage le « Loup » du début jusqu’à la fin et l’addition sans sa forte résistance son recours à quelques ficelles aurait pu être plus lourde, ce n’est pas la prestation très limite en deuxième mi-temps du corps arbitral subitement frappé par une grande cécité qui pourra gâcher notre bonheur, car il est bien question de bonheur, de toute un groupe, staff et dirigeant compris et aussi de « supporters », car aujourd’hui l’Union a révélé un stade tout acquis à sa cause, qui gronde, qui communie dans la joie avec ses gars sur la pelouse et en dehors.
L’Union Bordeaux Bègles bât Lyon 18 - 12 heureux Lyonnais de prendre le bonus défensif.
Indépendamment du beau sourire de tous et celui de Laurent Marti, notre Président qui ne cachait pas sa joie, outre les points et un bond au classement à la 9ième place acquis ce jour, on peut affirmer deux certitudes :
- Une équipe de belle dimension, un groupe plus qu’un assemblage d’individualités s’est affirmé à l’occasion de ce match.
- Un public, un vrai public prêt à pousser derrière l’Union est possible pour peu que le jeu proposé sollicite son enthousiasme, il ne demande qu’à y répondre.
Voila deux ingrédients utiles et nécessaires pour envisager d’aller plus haut.
La saison est lancée, merci messieurs pour avoir haussé votre talent et merci à tous pour avoir su partager ensemble ce beau moment de plaisir.
ALLEZ L'UNION
Léopold
