REPRISE DU TCHAT DE SUDOUEST AVEC LAURENT MARTI
Question :
Où en êtes-vous dans la recherche de soutiens financiers ? Cela a-t-il évolué depuis l’annonce de votre maintien ?
Laurent Marti :
Nous avons rencontré quasiment tous les partenaires qui s'étaient engagés pendant la crise. Tous ont confirmé, et actuellement nous enchainons avec de nouveaux contacts.
Question :
Avez-vous trouvé ce que vous recherchiez ?
Laurent Marti:
Nous sommes à 55% de la somme que nous recherchions, le côté positif c'est que nous sentons un nouvel élan qui s'est déjà concrétisé par l'apport de deux nouveaux partenaires.
Question :
Le fait que les politiques se soient investis pour trouver cette somme, que des entreprises soient arrivées, vous met-il encore plus de pression pour réussir ?
Laurent Marti:
Ce qu'il faut savoir c'est qu'aujourd'hui le budget réel dont nous disposons, reste sans mon apport, un budget parmi les plus faibles de la pro D2. La pression pour réussir nous nous la somme mise depuis le début. Donc dans le fond ce la n'a pas changé grand chose.
Question :
Cette crise vous a-t-elle fait prendre conscience d’erreurs que vous avez commises ?
Laurent Marti:
Oui. Plus que des erreurs, je crois qu'il s'agit surtout de chantiers qu'il reste à ouvrir et sur lesquels nous nous sommes mis au travail comme par exemple l'ouverture du conseil d'administration et le renforcement de la structure commerciale.
Question :
Avez-vous l’ambition de développer la structure du club ? Comment ?
Laurent Marti:
Oui c'est une nécessité de développer la structure du club, mais il faut bien comprendre que pour l'instant la priorité dans nos investissements est dirigée vers le sportif. Nous consultons actuellement pour embaucher un ou une commercial (e), et en attendant j'ai décidé de m'investir encore plus à titre personnel au côté d'Olivier Brouzet et Alban Moga.
Question :
Que comptez-vous faire pour fidéliser les gros sponsors qui vous ont rejoints et les convaincre de s’investir encore plus ?
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Laurent Marti:
Dans un premier temps, ils sont déjà fidélisés pour les deux années qui viennent, ce qui va compter dans un futur immédiat, c'est d'obtenir de meilleurs résultats sportifs. Car comme dans toutes les villes de France ce n'est qu'à travers les bons résultats que l'on peut développer les partenariats.
Question :
Vous avez évoqué un budget en hausse, pouvez vous le confirmer ?
Laurent Marti:
Oui, on va travailler sur un budget de 5 millions d'euro de manière à renforcer l'équipe.
Question :
Le stade retenu pour jouer les matches étant celui de Bègles, que peut-on faire pour que les Bordelais se sentent plus intégrés et concernés par le club ?
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Laurent Marti:
De demander à Alain Juppé de nous construire un stade de rugby à Bordeaux? J'aimerais qu'on dépasse les clichés du passé entre Bègles et Bordeaux. Pour moi l'Union Bordeaux- Bègles est le club de tous les bordelais et de tous les girondins. Nous jouons à Bègles tout simplement car c'est aujourd'hui l'endroit où nous disposons des meilleures infrastructures.
Question :
Le match de La Rochelle et la comparaison avec le public jaune et noir de tout âge a mis en avant le problème de l’absence chronique d’un public de supporters. Menez-vous une réflexion par rapport à ça ?
Laurent Marti:
Oui malheureusement ce n'est pas la première fois que nous constatons la passivité relative de notre public. Je crois savoir que c'était déjà le cas dans le passé, nous avons la chance de disposer d'un public de connaisseurs, mais qui reste dans la mesure.
Question :
Que faire pour que l’affluence soit supérieure ? Comment attirer les jeunes ?
Laurent Marti:
Encore une fois, l'affluence augmentera au fur et à mesure que les résultats sportifs seront meilleurs. Concernant les jeunes, ils sont systématiquement invités à chaque rencontre. Pour cela, nous avons mis en place des opérations avec une association comme Drop de Béton, mais aussi avec le comité Côte d'Argent. De plus, je voudrais rappeler que depuis le mois d'octobre, l'entrée était gratuite pour le public féminin.
Question :
Ne faudrait-il pas revenir plus régulièrement au système de lever de rideau pour mettre plus en valeur le travail effectué au niveau des jeunes ? Comment mieux communiquer sur ces jeunes ?
Laurent Marti:
IL y a à ma connaissance deux ou trois opérations par an avec lever de rideau pour les jeunes. Il faut savoir qu'il existe aussi des contraintes techniques telles que la protection de la pelouse...
Concernant l'effort fait auprès des jeunes, je crois que l'Union Bordeaux-Bègles a valeur d'exemple. Il suffit de regarder les résultats de notre école de rugby et de nos juniors.
Question :
Qu’attendez-vous du projet de réaménagement du stade prévu dans le projet Euratlantique ? Où en est-il ?
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Laurent Marti:
Si par bonheur nous réussissons notre challenge qui consiste à rejoindre le Top 14, il sera alors impératif de disposer d'un stade plus grand et permettant d'accueillir nos partenaires. Il existe en effet un projet à Bègles, qui d'après mes informations suit son chemin.
Question :
votre objectif est la remontée en top 14 dans combien de temps ?
Laurent Marti:
On est reparti sur un cycle de 2 ans durant lequel nous allons tenter d'atteindre cet objectif.
Question :
Laurent, tu t'es dit être déçu du soutien des collectivités locales, est ce toujours le cas aujourd'hui ? Te sens tu assez soutenu ou c'est encore trop juste pour pouvoir franchir un cap ?
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Laurent Marti:
J'ai toujours dit que je ne pouvais pas me plaindre du fait que les collectivités locales à travers leurs subventions directes ne puissent pas aller au delà. L'enjeu c'est de les convaincre de jouer leurs rôles d'ambassadeurs auprès des entreprises du département. Ceci s'est amélioré durant ces dernières semaines. pour autant, nous devons tous réaliser que nous allons devoir réussir sportivement avec certainement moins de moyens que nos concurrents directs. Mais cela nous motive et nous croyons fort en nos chances d'aboutir.
Question :
pourquoi tant de départ à la fin de la saison alors que l'équipe avait trouvé un bon niveau ?
Laurent Marti:
Tout simplement parce que, comme je n'ai cessé de l'expliquer pendant la crise, plus celle ci durait et plus nous ouvrions des brèches, donc comme je le redoutais les agents de joueurs et les clubs adverses ont profité de notre moment de faiblesse pour faire des propositions à nos joueurs sur lesquelles nous n'avons pas pu toujours nous aligner pour des raisons budgétaires.
Question :
Pensez-vous qu'en changeant 14 joueurs vous pouvez créer un groupe stable ?
Laurent Marti:
Comme je viens de l'expliquer ci dessus nous n'avons pas eu le choix. Ce qui compte avant tout, c'est que les nouveaux joueurs qui vont arriver soient encore meilleurs. L'exemple du RC Toulon est en ce sens intéressant puisque je constate qu'ils ont changé 60% de l'équipe à l'inter-saison et qu'ils sont aujourd'hui leader du Top 14.
Question :
Cette équipe est en reconstruction, peut on savoir où on en est ?
Combien de joueurs pensez vous recruter pour l'an prochain?
Laurent Marti:
Je suis en mesure de vous donner quelques noms: Julien Turini, Ole Avei, Justin Purll, Dan Leo, Julien Seron, Gérard Frazer, Julien Rey, Andrew Mailei, Blair Connor. il reste 5 postes à pourvoir que nous espérons confirmer d'ici la semaine prochaine. ( 3-5-8-9-15)
Question :
En dehors de ceux qui choisissent de partir, qu’est-ce qui vous pousse à privilégier des joueurs étrangers d’un joueur formé au club ? Le départ de joueurs de vestiaires type Jackson et Roussarie n’est-il pas préjudiciable dans le rugby ?
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Laurent Marti:
Premièrement, nous ne privilégions jamais les joueurs étrangers. Ma conviction est de construire un groupe au maximum en s'appuyant sur notre formation et sur les joueurs français. Vous devez cependant comprendre que nos meilleurs jeunes exigent de partir, que nous ne pouvons donc sans cesse les retenir et que de plus, il est très difficile de trouver aujourd'hui sur le marché des joueurs français de qualité acceptant de venir jouer à l'Union Bordeaux-Bègles.
Le départ de Jackson et de Roussarie sont en effet des drames humains.
Question :
Pourquoi ne pas utiliser plus souvent les Reichel ?
Que faire pour que Marie ou Demaison ne partent pas dans un ou deux ans comme l’ont fait Machenaud, Lagarde ou Fall ?
Laurent Marti:
Nous les utilisons à chaque fois que ce la est possible, attention cependant, nous nous devons de préserver leur intégrité physique. Les impacts en Pro D2 sont aujourd'hui très intenses, il faut donc être très prudent quand on lance des jeunes de 18 ans au milieu d'adultes physiquement murs.
Malheureusement, le seul moyen de les conserver est d'évoluer en Top 14, parce que ces jeunes ne parlent que de Top 14.
Question :
Pensez vous pouvoir jouer la montée en top 14 dès l'an prochain ?
Laurent Marti:
Tout dépendra du recrutement qu'il nous reste à réaliser et surtout de ce que nos concurrents directs recruterons. Si les signatures espérées se concrétisent, alors nous tenterons d'aller chercher la 5ème place. A partir de là tout serait possible.
Question :
Pouvez vous nous expliquer la place décevante de notre équipe girondine dans le championnat pro D2
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Laurent Marti:
Nous sommes aujourd'hui 8èmes avec Narbonne, je trouve cette place assez honorifique, il était assez inconcevable d'espérer mieux étant donnée la jeunesse de notre club et des moyens dont nous disposons.
Question :
Bordeaux c'est environs 70.000 étudiants. Ce public n'a t'il pas plus de potentiel que les 3 écoles de rugby qui sont invités à Musard ... Avez vous une action forte à ce niveau ?
Laurent Marti:
Cette question tombe très bien parce que lors du match de Pau, une action a été menée vers une école supérieure, nous avons eu la joie de constater que 200 étudiants s'étaient inscrits pour finalement n'être plus que 27 le jour du match. Ceci dit, vous avez raison, c'est une des pistes que nous devons explorer et améliorer afin de créer une ambiance plus festive au stade.
Question :
afin d'attirer le plus grand nombre de gens au stade ne peut-on pas pratiquer un tarif plus attractif (tarif famille)
Laurent Marti:
J'ai la joie de vous informer que les tarifs pratiqués au stade André Moga sont les plus faibles de la Pro D2 avec Lannemezan.
Question :
une place debout à douze euros trop cher en top 14 c'est 10 euros
Laurent Marti:
Elle n'est pas à 12 euro mais à 10 euro. Il nous est difficile d'aller plus bas.
Question :
Ne serait-il pas possible d'éviter le doublon avec les girondins lorsque ceux-ci jouent ?
Laurent Marti:
Oui c'est un vrai souci, nous n'avons malheureusement pas beaucoup de solutions. Nous envoyons chaque année le calendrier des Girondins à la Ligue Nationale de Rugby en leur demandant d'essayer d'éviter les doublons. Mais comme vous avez pu le constater, ce n'est pas toujours réalisable.
Question :
Le vendredi n'est il pas utilisable ?
Laurent Marti:
Si, c'est une solution qui nous est offerte par la LNR que nous allons certainement essayer l'année prochaine. Le seul bémol de jouer le vendredi concerne la préparation des joueurs durant la semaine puisque l'on perd un jour.
Question :
Mis à part en Mars dernier, on a souvent critiqué les média locaux pour ne pas suffisamment parler de l'Union. Est ce que cela vous choque si on vous dit que malgré des efforts l'Union elle-même n'aide pas à une plus grande communication ? L'Union est elle trop lisse ?
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Laurent Marti:
Oui, il est évident que pour bénéficier de relais médiatiques plus importants, il est impératif que nous progressions dans nos résultats, il ne fait aucun doute que si nous étions en mesure aujourd'hui de disputer une demie finale à domicile, nous serions certainement jugés moins lisses.
Question :
N'êtes-vous pas un peu seul à la tête de l'Union ?
Laurent Marti:
Je crois qu'un président est toujours un peu seul, c'est propre à la fonction. Je peux vous dire que j'ai la chance d'avoir autour de moi des gens passionnées, sincères et fidèles et que ce cercle est en train de s'agrandir.
Question :
Les nouveaux joueurs viendront-ils plus souvent saluer les supporters? c'est bien pour attirer du public.
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Laurent Marti:
Je suis un peu surpris car j'ai le sentiment que c'est ce qu'ils font après chaque match, j'y suis en tout cas très attaché. Ceci dit votre remarque étant certainement fondée nous serons très vigilants sur ce point la saison prochaine.
Question :
Je trouve les gens très critique, je vous félicite du travail que vous réalisez. Les fines bouches, sans vous, n'auraient rien du tout...
Laurent Marti:
Je trouve ces critiques constructives car il est exact qu'il nous reste encore beaucoup de points à améliorer. Les personnes qui sont intervenues aujourd'hui sont comme les gens qui travaillent pour ce club, elles n'ont qu'une envie: voir l'UBB réussir.
Sud Ouest:
Merci à tous pour vos nombreuses questions, que nous n'avons pas pu poser dans leur intégralité.
Commentaires
La critique est facile? l'art est difficile? sans Laurent ou serions nous ? en Fédérale 3 alors merci Laurent, continuez nous sommes avec vous
LONGUE VIE A L'UBB !!!!
AllezUnion !
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