CE WEEK-END VU PAR LEOPOLD

ANALYSE DE LA 20^ème JOURNEE DE CHAMPIONNAT PRO D2

 

Pour la pro D2 ce week-end deux événements tiennent la tête de l’affiche.

Un sportif : Oyonnax a mis fin au cavalier seul du leader Agen pour qui bien sur rien n’est perdu et qui aura un match en moins à rattraper. Et puis l’Union Bordeaux Bègles pour lequel avec le désengagement possible à terme de son Président l’avenir s’annonce peut être bien sombre.

Agen a pourtant bien voyagé à Grenoble, qui partagera les points aux pieds des Alpes, mais Oyonnax a fait fort une fois de plus en étrillant Lyon.

Derrière, La Rochelle et Narbonne devant les petits de la classe se sont imposés logiquement. Quant à Pau, les béarnais ont partagé les points avec Dax. Un résultat pas catastrophique bien sûr, mais cette équipe en plein renouveau méritait mieux.

Parcourons ensuite le ventre mou jusqu’à Auch, en treizième position, qui arrivera à s’extraire. Les matchs s’accumulent, la saison avance, il ne faudra pas vouloir prendre part au sprint trop tard car le passage à la corde risquerait alors d’être fermé.

En fond de classement, seul Colomiers en assurant chez lui devant Aurillac se dégage un peu de la zone critique.

Une journée ordinaire, seulement 18 essais mais les deux tiers en deuxième mi-temps, peu de transformation, fatigue des buteurs, essais en coin ?

Seulement 50% des matchs bonifiés.

Et quelques cartons jaunes, rien de méchant.

 

• 18 Essais ont été marqué dont seulement 7 ont été bonifiés par une transformation

• 35 pénalités et 2 drops journée normale

• 5 cartons jaune

• 2 Bonus offensifs et 2 bonus défensifs

 

 

En visite à Grenoble, le leader se devait de marquer des points à défaut de marquer les esprits de plus de 6000 spectateurs, c’est fait.

Le match attendu n’a pas eu lieu, petit périmètre, tactique, prise de risque nulle, un jeu « d’épicier » calculateur qui laisse des regrets aux uns comme aux autres. Chacun eut l’impression de pouvoir l’emporter, une grosse mêlée et des avants efficaces pour les Agenais leur permettant de camper devant l’en but des Grenoblois trop timorés, semblant avoir perdu leur belle organisation. Beaucoup d’éléments majeurs absents, belle excuse, manque d’ambition certain ou peur de perdre. Pour accéder au graal il ne faudra pas être aussi calculateur, Oyonnax ne l’est pas, il jette toutes ses forces dans la bataille et passe.

Le Top 14 direct sera à ce prix. Agen partage les points 12 à 12 avec Grenoble.

Oyonnax dans sa forteresse de Mathon recevait les voisins Lyonnais pour statuer sur la suprématie locale et poursuivre sa chasse à l’Agenais. Il n’y a pas photo à la corne finale, la manière, le bonus offensif, la satisfaction d’avoir «  mangé » du lyonnais, heureux les 6000 supporters du Haut Bugey ! Vous pouvez, telles les marmottes, dormir tranquille sur vos deux oreilles : Urios et ses boys veillent aux grains... de quoi se retrouver en position forte au final.

Oyonnax bat Lyon par 21 à 06 et prend un bonus offensif, un de plus.

Narbonne recevait Aix, un match sans problème attendu par 4 000 fidèles, de quoi se refaire après pas mal de déconvenues. Sept essais, un bonus offensif, une domination pleine de tous les instants et dans tous les compartiments du jeu, voila qui remet les idées en place non ?

Une seule équipe sur le terrain noyant par la vitesse et le volume de son jeu toutes velléités provençales. Une équipe d’Aix dans un jour sans, d’habitude courageuse, vaillante capable de belles réactions... mais là rien.

Narbonne cartonne Aix par 43 à 10 et prend le bonus offensif. A noter qu’une seule transformation est venue en bonification des sept essais, avec un peu d’adresse quel score !!

 

Dans le feuilleton David contre Goliath, Lannemezan recevait La Rochelle.

Des Maritimes très concentrés avec une conquête de qualité, une mêlée qui avance sans cesse privant ainsi les Pyrénéens de leurs meilleurs atouts.

Des gars du plateau sans mêlée, c’est comme un repas sans fromage, que leur reste-t-il, prendre des cartons jaunes avec fébrilité histoire de faciliter la vie à l’adversaire.

Seule ombre au tableau charentais pas de bonus à ramener vers l’Océan, il pourrait bien manquer lors de l’emballage final !

La Rochelle bat Lannemezan par 31 à 05.

 

Belle affiche à l’ancienne : Dax recevait Pau devant 5000 aficionados venus pour assister à la résurrection de leur équipe face à une valeur montante, la Section, candidat au sprint final.

Pour la renaissance landaise faudra revenir plus tard, Pau c’est devenu du lourd, du fort au dessus des moyens actuels des Dacquois qui s’en sortent bien tant la domination des avants béarnais a pesé sur le match. Seulement voila, précipitation est rarement symbole de réussite, pour ne pas avoir été patient et adroit, n’avoir pas su poser son jeu comme à l’accoutumée et peut être avoir entrevu trop tôt un succès facile, les Palois ont eux aussi partagé les points.

Un beau gâchis qui fait perdre deux points précieux et mérités.  Pour Dax en revanche, un répit heureux avant un déplacement à Agen qui pourrait être très révélateur des capacités très amoindries de cette équipe. Dax fait match nul 03 à 03 avec Pau.

 

Auch recevait Mont de Marsan dans un stade transformé en patinoire, sous une pluie fine et glaciale, propice au jeu au près et au sol où les gersois sont habituellement passés maîtres.

Toutefois le landais apprend vite, surtout quand il est poussé par un besoin de survie. Une mêlée conquérante, un pick and go royal et un Duvallet toujours précieux aux pieds d’or ont suffit à ruiner la maison Gersoise. Usure issue les luttes antérieures ? Moral ébranlé par des bruits de faillite récurrents ?

Le fait est que Mont de Marsan a réussi où beaucoup d’autres plus gros ont échoué et Auch cède la victoire à un quinze Landais qui ne veut pas mourir, 19 à 03.

 

Colomiers, vainqueur d’Aurillac par 13 à 09 au stade Bendichou a démontré des qualités habituellement dévolues aux hommes du Cantal.

Vaillance, solidarité, héroïsme dans les 20 dernières minutes entièrement au crédit des aurillacois. Mais trop tard, ceux-cis ont montré des limites qui peut être leur seront fatales dans la course aux play-off.

Un grand bol d’air pour les columérins dans la course à ne pas descendre qui les oppose aux aixois.

Et enfin l’UBB contre Tarbes à Moga. Une victoire initiée en première période qui aurait pu être totale avec de l’adresse et un peu de réussite tant la partition paraissait bien acquise.

En deuxième mi-temps des mauvais choix, un manque de constance, le poids de l’arbitrage à la fois tâtillon et laxiste n’ont pas permis au match de se développer.

L’Union bat Tarbes par 16 à 09 laissant toutefois à l’Ours tarbais le bénéfice d’un bonus défensif qui a récompensé leur opiniâtreté et leur vaillance.

Une victoire comme ça en d’autre temps aurait été dignement fêtée, mais voila l’ambiance après le match à Musard tenait plus de la veillée funèbre que des prémices du carnaval.

La déclaration d’avant match de Laurent Marti a douché l’ensemble des présents, joueurs, supporters tout le monde atterré par la conscience d’un devenir très incertain.

Formulons des vœux pour que les choses débouchent heureusement dans les jours à venir et que ce groupe ne soit pas foudroyé en pleine progression avant d’aller affronter Agen dans ses terres, des Agenais à la recherche de tous les points qui leur permettront de reprendre de l’air face à leur poursuivant.

Puisse cette mini trêve, remettre de l’ordre dans les têtes et du courage dans les cœurs, comment imaginer une fin d’histoire en « quenouille » alors que le club vivait une de ses périodes sportives les plus heureuses depuis quelques années, serrons-nous les coudes autour du Président, du staff et des joueurs !! 

La partie qui reste à vivre sera rude et nous aurons besoin d’être soudés pour la supporter.

 

 

 

 

Léopold