OU EN EST-ON DANS LA PREPARATION PHYSIQUE DES JOUEURS ?

 

 
Ludovic, avant d'être préparateur physique, tu as fait une carrière de rugbyman de très haut niveau. Peux-tu te présenter s'il te plaît ?
 
J'ai joué demi de mêlée pendant 14 ans comme professionnel au niveau le plus haut. J'ai une sélection en équipe de France, pas mal de sélections en France A et toutes les sélections chez les jeunes y compris les Barbarians. J'ai commencé le rugby à Coarraze Nay, j'ai joué ensuite à Dax où j'ai été champion de France Reichel, puis au Stade Français où j'ai été champion de France en 98, j'ai joué deux ans à Bègles puis quatre ans à Perpignan où on a été vice champion d'Europe et de France en 2003 2004. Ensuite une année à Toulon et deux ans à Lyon. C'est à Lyon que j'ai mis un terme à ma carrière de "joueur de rugby" et que je suis passé préparateur physique.
 
 
Quels sont les grandes différences dans la préparation physique entre les lignes avants et les lignes arrières ?
 
On ne peut pas individualiser la préparation. On est obligé de travailler par groupes de niveaux. On est deux préparateurs physiques pour 40 joueurs, on voudrait bien aller vers l'individualisation, mais pour le moment c'est du domaine du rêve. Donc on travaille sur les spécificités et les besoins de chaque poste. Ensuite on travaille aussi beaucoup sur la prévention des blessures, sur la prophylaxie, on travaille beaucoup sur le renforcement cervical des avants, sur le renforcement "ischios" pour les trois-quarts, même si on essaye de les travailler pour tout le monde. Avec trois à quatre séances physiques par semaine, on ne peut pas tout faire. On travaille par thèmes, on met des thèmes sur trois semaines, et on change toutes les trois semaines.
 
 
Comment contrôler le niveau physique des joueurs ?
 
Les paramètres sont difficiles à contrôler, mais les garçons passent régulièrement des tests, des contrôles de poids, de masses grasses, etc. pour voir où ils en sont. Ils ont aussi des tests musculaires, de course, et avec ça on arrive à faire le point. Mais malgré tous ces tests il y a des choses que l'on ne peut pas trop contrôler, c'est la charge d'entraînement et la charge des matches. En fonction de ça, on essaie de caler des semaines avec pas mal de repos et on insiste sur le fait qu'ils doivent bien se reposer ces jours-là.
 
 
Où en est-on dans la préparation aujourd'hui ?
 
On est en phase terminale de la préparation de prè-saison. On est à une semaine du premier match de championnat qui va lui débuter pour une saison de huit mois. On a fait le plus gros et le plus fastidieux, maintenant on va travailler plus sur de la qualité, sur la prévention des blessures, sur du dynamisme, de l'explosivité…
 
 
Pour son match de début de compétition, l'Union va affronter le LOU, club que tu connais très bien. Maintenant tu connais très bien les joueurs de l'Union, comment vois-tu ce match ?
 
C'est difficile de se projeter, mais je suis confiant. Il faut que les garçons prennent conscience de leur niveau, qu'ils ne fassent pas de complexe par rapport aux Lyonnais qui sur le papier ont certainement plus l'expérience du haut niveau. Je sais qu'avec ce que les garçons ont montré jusqu'à présent dans la préparation, ils ont beaucoup de cœur, ils ont beaucoup d'envie, c'est un groupe très solidaire et je pense qu'avec eux on peut faire du bon travail, on peut faire une grosse surprise. Après il faut qu'ils prennent conscience de leur potentiel, il ne faut pas qu'ils soient timides comme contre Northampton, et que vers la fin du match ils se disent "finalement on n'est pas très loin, on pourrait bien gagner ce match". On va travailler là-dessus et si on démarre pied au plancher, il y aura des surprises en ce début de saison.
 
 
Merci Ludovic, et bon courage pour la suite.
 
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