T.Combezou : "Nous ne sommes pas favoris face à Bordeaux"

Thomas, après trois années passées à Montpellier Hérault Rugby et y avoir joué trois fois la H-Cup, tu es aujourd'hui prêté au Castres Olympique. Pourquoi avoir quitté Montpellier ?

Pour moi c'était une année de transition, une année où Montpellier a complétement changé son effectif, a voulu prendre une direction avec des joueurs internationaux confirmés. Moi je ne me sentais pas vraiment dans ce projet, alors qu'aujourd'hui je me reconnais bien dans celui du Castres Olympique. Nous avons des joueurs de qualité, avec une certaine continuité, des joueurs confirmés, un collectif, un état d'âme qui me donnent envie de jouer. C'est la personnalité de cette équipe et c'est pourquoi je l'ai rejointe. Après ça a été compliqué du fait des résultats mais je ne regrette en aucun cas mon choix.

Castres fait une très mauvaise saison, mais si on compare le CO et l'UBB, les deux clubs ont trois défaites à domicile et une seule victoire à l'extérieur. Finalement on s'aperçoit de l'importance des points de bonus qui feront peut-être à eux seuls la différence sur le classement !

C'est une certitude, aujourd'hui les points de bonus permettent à beaucoup d'équipes ou de se maintenir ou de se qualifier et surtout d'exister ; quand tu prends 5pts à la maison et 1pts de bonus défensif à l'extérieur, c'est vraiment très important. Nous, cette année, on en a loupé beaucoup à domicile et aussi à l'extérieur. Mais il n'y a pas eu que ça, il y a eu aussi un collectif qui ne répondait pas présent et on en a vu les conséquences pendant toute la saison. 

L'arrivée de Mauricio Reggiardo semble avoir réveillé ce collectif ?

Il a insufflé une nouvelle dynamique. C'est quelqu'un qui sait ce qu'il veut, qui a préparé son coup pour venir à Castres et qui sait vraiment comment remettre en selle tous les joueurs, que chaque joueur soit connecté à fond avec l'équipe. Il a relancé des joueurs, il les a remis dans le bain, ce qui a donné une certaine émulation. Il a remis en question les cadres et pour l'instant, on commence à relever la tête. Mais la saison est loin d'être terminée. On a fait "un bon coup" la semaine dernière à Grenoble, et s'il n'est pas validé le match suivant... contre Bordeaux, ça n'aura servi à rien.

La fin du championnat va être palpitante et riche en émotions à tous les étages. Vous avez encore trois réceptions pour deux déplacements... tout comme vos concurrents directs La Rochelle, Brive et le LOU. Ne pas perdre ses matchs à la maison est obligatoire, mais est-ce suffisant ? Penses-tu qu'il faudra attendre comme la saison passée le dernier jour et la dernière minute pour savoir qui sera maintenu et qui qui descendra ? Vous jouez au Racing ce jour là, Bayonne reçoit Brive, le LOU reçoit Grenoble, et l'UBB joue à Toulouse.

Aucune carte ne sera jouée avant la dernière journée, c'est une certitude ! Après pour nous comme pour les autres équipes, à partir du moment où il reste cinq journées, jusqu'au dernier moment le championnat va être palpitant. De notre côté, on espère que qu'on arrivera à se sortir de ce fond du classement avant la dernière journée parce que c'est tellement dur de dépendre des autres équipes... Tous les matchs vont être importants. Quand on voit aujourd'hui combien il est difficile de garder à domicile ces points que tu devrais gagner, quand on voit toutes les défaites à domicile, tous ces points perdus en route...


Revenons à la 22ème journée du Top 14. Vu votre retour en forme, 9pts de pris sur les trois derniers matchs dont une superbe victoire à Grenoble, comparé aux trois défaites de l'UBB dont deux à domicile, vous êtes largement favoris, comment vois-tu ce match de samedi prochain à Pierre-Antoine ? 

D'abord on n'est pas du tout favori ! Aujourd'hui Bordeaux est devant nous. Comme je le disais, toutes les équipes sont capables d'aller gagner à l'extérieur, et c'est clair que Bordeaux est favori devant nous. Après, nous on va s'accrocher, on va essayer de faire le meilleur match possible. Notre objectif est de se maintenir, et nous devons nous surpasser pour cela, jouer à 150, 200%. On sait où l'on va et ce qu'on veut. C'est sûr que ce match sera des plus compliqués pour les deux équipes, mais samedi nous ne serons pas favoris, loin de là.

Merci Thomas et bon match.




Jacques