Paul Graou : “Je sais que ça va être un gros match et que l’on va être attendu”
Auteur d'une belle saison, avec notamment un quadruplé lors du match à domicile face à Oyonnax, Paul Graou revient sur son parcours rugbystique et son état d'esprit avant d'affronter les Girondins au Matmut ce dimanche soir.
Paul Graou avec le Stade Toulousain. (crédit : iconsport)
Paul, cette année tu performes beaucoup avec le Stade Toulousain, tu enchaines les bons matchs, comment te sens-tu cette saison ?
Oui je me sens mieux cette année par rapport à l’an dernier. Je m’étais blessé rapidement et je n’avais pu faire que la seconde partie de la saison… mais j’ai pu faire mes preuves et jouer pas mal de matchs. C’est vrai que cette année j’ai plus de matchs et j’essaye de profiter des opportunités que l’on me donne pour faire au mieux. Je pense que ça m’aide à peaufiner encore mon jeu et ça me donne plus de maturité dans la manière que j’ai de manager les gars sur le terrain. Cela m’aide à prendre une place plus importante de leader dans le groupe.
Qu’est ce qui te plaît dans ton poste de demi de mêlée ?
Honnêtement, d’avoir un rôle de leader et de prendre des décisions pour l’équipe. Au-delà de ça, c’est un poste auquel je suis habitué parce que je joue à la charnière depuis que je suis tout petit. En étant plus jeune j’ai joué un peu partout à l’arrière mais j’ai quand même majoritairement joué à la charnière. Certaines saisons à Auch j’étais même numéro 10. Et depuis que je suis en professionnel j’ai essentiellement un poste de numéro 9.
Justement, tu as commencé ta carrière à Auch…
Effectivement, j’ai commencé à Auch jusqu’à 18/19 ans avant de partir à Montauban pendant 4 ans où j’ai commencé le haut niveau et j’ai performé en Pro D2. Ensuite, je suis parti une année à Agen et là c’est ma deuxième saison en tant que joueur du Stade Toulousain.
Quand tu étais jeune pourquoi tu as choisi le rugby ?
C’est un sport qui m’a été initié par mon père qui était un ancien joueur de rugby. Il a joué à haut niveau donc c’était son métier et ça m’a très vite permis de baigner dans ce milieu. À côté de ça j’étais un garçon plutôt hyperactif, j’avais besoin de me défouler donc ça m’a aidé à me canaliser. On peut dire que je n’ai pas vraiment « choisi » ce sport, ça m’est venu tout seul, et cela m’a énormément plu.
À quel moment tu as senti que ça devenait ton métier ?
Ça a mis pas mal de temps parce que à côté du rugby je faisais des études, alors mon emploi du temps était plutôt chargé. J’ai poussé les deux jusqu’au bout parce que je n’avais pas envie de faire un choix entre ma passion et les études car je sais que le milieu du rugby à haut niveau est assez incertain. Honnêtement, quand j’étais à Auch à 19 ans je ne m’imaginais pas faire la carrière que je suis en train de faire aujourd’hui. Je n’y aurais pas pensé. Le tournant pour moi il s’est fait à Montauban quand j’ai signé mon premier contrat professionnel et que j’étais souvent sur la feuille de match.
Tu faisais tes études dans quel secteur si ce n’est pas indiscret ?
J’étais dans une école d’ingénieur et je vais terminer mes études cette année pour, je l’espère, obtenir mon diplôme d’ingénieur à la fin de cet été. J’ai pu allier rugby et études car j’ai eu la chance de jouer dans des villes qui étaient proches de mon école donc ça m’a aidé à poursuivre mes études jusqu’au bout.
Paul Graou lors de Stade Toulousain-MHR. (crédit : iconsport)
