J.Coughlan : "Nous devons faire preuve de constance."
L’interview du 3ème ligne irlandais James Coughlan, l’une des pièces maîtresse de l’effectif palois, avant le derby face à l’UBB à Chaban vendredi 23 décembre à 19h.
James, à l’issue de ta première saison à la Section Paloise, tu as été sacré champion de France de Pro D2 et nommé meilleur joueur du championnat. Comment as-tu vécu cela ?
C’était une saison incroyable, l’une de ces saisons où tout semble réussir. Le groupe était composé de bons joueurs dont certains étaient des leaders historiques (Jean Bouilhou,…), et nous avons réussi à franchir ensemble cette saison-là un palier impressionnant.
Tu as joué au Munster, un club emblématique en Irlande, ton pays d’origine. En France on parle souvent du "fighting spirit" irlandais, l’avais-tu amené dans tes bagages en arrivant à Pau ?
Non, je pense qu’il était déjà sur place quand je suis arrivé (rires). Mais c’est vrai qu’en Irlande on nous apprend très jeune la notion de performance, de dépassement de soi, le fait de ne jamais abandonner. L’essentiel est dans l’esprit, le comportement et les moyens mis en œuvre pour atteindre la victoire, pas dans le résultat final. Dans ce cas, même la défaite peut être honorable.
Comment juges-tu la première partie de saison de la Section Paloise en cette fin de phase aller ?
Si je dois faire un bilan, je dirais que nous avons alterné le bon rugby, comme par exemple face à Clermont lors de notre dernier match à domicile (victoire 40 – 35)… et parfois le mauvais rugby comme, par exemple, quand nous vous avons reçus. La deuxième partie de saison sera sans doute réussie si nous parvenons à jouer notre meilleur rugby tout en faisant preuve de constance dans nos matchs.
Vous venez à Chaban Delmas samedi, comment vois-tu cette rencontre ?
La saison dernière nous y avons pris 50 points, c’est un mauvais souvenir ! L’UBB est une très belle équipe avec des talents d’envergure mondiale. Quel que soit le jeu qu’ils vont pratiquer, tu sais que la moindre de tes erreurs peut se payer cash. On va devoir se concentrer sur nous-même et faire abstraction du lieu et de l’ambiance pour donner le meilleur de nous-mêmes.
L’été dernier, pendant la Coupe du monde de football, les supporters irlandais ont laissé à Bordeaux un souvenir mémorable en terme d’état d’esprit et de convivialité. Es-tu venu soutenir l’Irlande à Bordeaux ?
Oui j’ai vu ça bien sûr ! Mais j’étais en Finlande en famille, mon épouse est Finlandaise. J’ai été très fier du caractère de l’équipe et de la ferveur du public irlandais.
Comment se passe ta préparation avant un match, as-tu une habitude particulière ? Ecoutes-tu de la musique ?
Je me prépare surtout mentalement de la même façon, en répétant les séquences de jeu. Certains joueurs ont des habitudes très protocolaires, moi pas vraiment. Je n’écoute pas trop de musique mais je sais que pas mal d’Irlandais écoutent U2 ou les Dubliners. Si vous ne connaissez pas les Dubliners, demandez à Ian Madigan ! (rires).
Merci James, et bon match vendredi.
