Benat Auzqui : "un énorme défi physique"

UBB : Ton parcours est assez improbable Benat ! Tu jouais en Fédérale la saison dernière, tu as été repéré par Régis Sonnes et te voilà en Top 14 à 30 ans. Comment vis-tu cette aventure ?

Benat Auzqui : C’est une superbe opportunité qui m’a été offerte. C’est rare que les clubs d’élite recrutent en Fédérale car le système est assez verrouillé. Je dois beaucoup à Régis effectivement qui m’a entrainé en équipe nationale d’Espagne et qui a ensuite parlé de moi à l’Union. C’est grâce à lui que cette histoire a commencé donc je veux vraiment lui donner raison de m’avoir fait confiance. Le Top 14 n’était qu’un rêve que je regardais à la télévision. Aujourd’hui que je le vis, je veux juste en profiter à fond.

Qu’est ce qui t’as surpris, qu’est ce qui a été difficile en arrivant au club ?

Le plus rude a été le rythme soutenu des entrainements. L’exigence physique n’a rien à voir avec ce que je connaissais en Fédérale. L’expression rugby « professionnel » prend tout son sens ! Pour le reste je me suis vite senti bien dans le groupe. Je connaissais déjà Gautier Gibouin, avec qui je jouais en équipe d’Espagne et puis les autres gars sont simples. Il n’y a pas de stars à l’Union donc je n’ai fait aucun complexe !

Tu devrais être dans le groupe samedi pour affronter les Anglais de Bath à Chaban. Jouer l’Europe, c’est aussi un rêve ?

Cette petite coupe d’Europe, beaucoup de clubs ne la jouent pas à fond car elle n’a pas le prestige de la H Cup. C’est dommage car jouer d’autres nations, c’est très enrichissant. Cette saison, l’Union dispose d’un effectif conséquent pour jouer à fond l’Europe et le championnat et surtout bien figurer sur les deux tableaux. Moi, je suis très content de pouvoir y participer. J’espère juste que le mollet qui m’a fait souffrir il y a quelques semaines va me laisser tranquille.

Justement, comment vois-tu le match de samedi ?
Cela va avant tout être un énorme défi physique pour nous devant. D’après ce que l’on a pu voir en vidéo, ils sont costauds en mêlée… Il faudra donc résister, faire front et réussir à imposer notre jeu. Dans tous les cas, je jouerai sans pression. C’est certainement le privilège de l’âge, on prend plus de recul sur les événements !

Merci Benat et très bon match

Marie-Eve