A. Flanquart : "De l'envie et du coeur."

L'interview du 2ème ligne international tricolore Alexandre Flanquart avant la réception du Stade Français samedi 9 septembre  au stade Chaban Delmas.

Alexandre, le Stade Français a vécu une 2ème partie de saison dernière chahutée par le projet de fusion avorté, puis le rachat du club… Comment avez-vous vécu l’inter-saison qui a suivi ?

Ça s’est très bien passé, un très bon beau projet nous a été présenté, nous avons un nouveau staff et des nouveaux joueurs. Personnellement, c’est un peu différent puisque je fais partie des 3 internationaux de la liste Elite du XV de France (avec Jules Plisson et Jonathan Danty NDLR) et j’ai repris plus tard. Je sais quand même que tous ces changements se sont rapidement mis en place pour permettre au groupe de se préparer sereinement.

Au-delà de la nouvelle saison, c’est donc une nouvelle ère que s’ouvre pour le Stade Français. As-tu noté des changements notoires dans votre façon de travailler et de préparer les matchs ?

En effet, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre, nous sommes en phase de transition. Mais malgré le changement de président et de staff, ou le départ de quelques joueurs, beaucoup d’anciens sont restés. Le caractère de l’équipe et la personnalité du groupe sont restés intacts. Finalement nous n’avons pas beaucoup changé !

Comment s’est passée ta préparation estivale, en tant qu’international ?

Ce n’était pas facile parce qu’avec les deux autres internationaux on était un peu à l’écart du groupe, nous n’avons pas suivi les mêmes programmes. Mais finalement, pour moi qui ai démarré dès le premier match, je pensais être moins prêt que je ne l’ai été. Je ne dis pas que j’étais au top mais je me suis senti mieux que ce à quoi je m’attendais.

Rugbyrama mentionnait aujourd'hui la volonté du nouveau président et de son staff d’être à la pointe sur l’utilisation de la technologie pour optimiser le suivi individualisé des joueurs. Qu'en penses-tu ?

Oui c’est vrai, mais presque tous les clubs du Top 14 équipent les joueurs de cardio et autres GPS. Il s’agit sans doute pour nous d’améliorations d’outils existants, mais rien de bien révolutionnaire.

Vous avez reçu 2 fois au stade Jean Bouin lors des deux premières journées, avec une défaite face à Lyon (16-25), puis une belle victoire face au Stade Rochelais qui n’avait pas encaissé plus de 30 points depuis longtemps (33-19). Comment analyses-tu ce début de saison ?

On a eu un début compliqué face à Lyon. Ce n’est pas un cadeau de démarrer face à ce genre d’adversaire d’entrée, ils s’étaient préparés pour venir faire un gros coup et nous, nous n’étions pas assez prêts. Face au Stade Rochelais, on avait à coeur de faire un gros match, d’autant qu’on avait conscience qu’avec ensuite un déplacement à Bordeaux, puis à Toulouse, puis la réception de Toulon, on se serait mis en difficulté en cas de 2ème défaite d’emblée. Au-delà du jeu, c’est sur l’envie des mecs que ça s’est joué. Le groupe est là, les qualités sont présentes. Nous avons mis de l’envie et du coeur, il faut continuer.

Ton avis sur l’évolution du championnat, dont tout le monde s’accorde à dire que le niveau est plus relevé chaque année ?

Et c’est la vérité. Quand j’ai commencé avec le Stade Français, c’était une époque où l’on pouvait se permettre de moduler les équipes en fonction de l’adversaire, surtout quand on jouait à l’extérieur. Aujourd’hui, ça s’est nivelé par le haut en terme de jeu et d’intensité. Il n’y a plus de match « facile », à l’extérieur comme à domicile.

Samedi, le Stade Français vient à Bordeaux pour son premier déplacement. Comme vois-tu ce match ?

Ca va être très rude. En général face à l’UBB, ça envoie beaucoup de jeu des deux côtés. Je pense que vu la configuration de l’UBB cette saison, il devrait y avoir plus de combat ! On s’est préparé pour venir faire un gros match.

Qu’évoque pour toi le stade Chaban Delmas ?

Chaban ? Un couloir interminable. (rires)

Sais-tu qu’en tant que joueur du XV de France, tu as détrôné Olivier Brouzet, le directeur du développement de l’Union Bordeaux Bègles, qui était le joueur le plus grand joueur avant toi (2,04 m contre 2,05 m) ?

Ah non je ne savais pas. On va dire que c’est anecdotique, c’est le genre de record qui ne fait ni chaud ni froid, qu’on en soit titulaire… ou plus ! (rires)

Merci Alexandre, bon match samedi.