Hugh Chalmers : "Bayonne ne va pas se laisser faire."

Entretien avec Hugh Chalmers. Le 3ème ligne "fétiche" de l'UBB revient sur la victoire face à Grenoble et aborde le déplacement au Pays Basque samedi.

Bonjour Hugh, samedi dernier tu es sorti sur saignement à la 14e minute. Que s'est-il passé exactement et comment vas-tu ?

Je me suis fait marcher dessus, et les crampons m’ont marqué. J'ai eu 4 points de suture sur la paumette, ça a beaucoup saigné mais rien de grave.

En deuxième période, c'est Blair Connor qui est sorti sur une civière après un choc impressionnant à la tête, plus de 7 minutes d'arrêt de jeu, c'est très long. Comment les joueurs sur le terrain ont vécu ce moment ?

Ça peut être compliqué ce genre de scénarios pour deux raisons, la première pour une raison physique, parce que la température de ton corps baisse donc tu dois te réchauffer absolument. La deuxième pour une raison psychologique, car quand un des tes copains ou un autre joueur se blesse de cette façon, c’est impressionnant. On voit avec quelle facilité les choses peuvent parfois mal se passer dans le rugby. Le mieux c’est d’essayer de rester focalisé sur le jeu et ne pas se refroidir physiquement.

Est ce que pendant quelques instants après qu'un joueur sorte sur blessure, il arrive qu'inconsciemment -ou non- on lève un peu le pied dans l'intensité des contacts ?

Je sais pas, je pense qu’au moment ou l’arbitre à sifflé, tout le monde était bien retourné dans le match comme il faut, mentalement.

C'est fait on a inversé la vapeur, on a renoué avec la victoire. Où et quand ce match s'est-il gagné ? Dans la tête, dans les jambes, dans le cœur, dans une prise de conscience collective ? Le soutien de nos près de 24 000 supporters ?

Le fait de voir un tel public derrière nous, même si on les a déçus à cause de nos 7 défaites d’affilée, ça nous a poussé à nous surpasser. Ca donne toujours des frissons quand on sort devant un tel public, aussi magnifique que celui de Bordeaux. Ils sont pour nous, comme un 16ème ou 17ème homme sur le terrain. On connaissait l’importance de ce match, on savait que si on voulait espérer quelque chose il fallait le gagner.

Nous voilà revenus à la 8ème place, à 7 points du 6ème. Un exploit est-il selon toi toujours possible ?

C’est une bonne question. Il faut toujours y croire, toujours donner le meilleur de soi-même, parce qu’à la fin de la saison, le plus dur et le plus dommage c’est de se dire qu’on n'a pas fait son maximum. Donc on fait tout ce qu’il faut pour gagner, et je pense que c’est ça le plus important.


Samedi nous allons à Bayonne qui a passé un mauvais week-end à Toulon en s'inclinant lourdement. Mais à domicile, Bayonne a accroché 4 tableaux de chasse et pas des moindres : le même RC Toulon, Clermont, Toulouse et Brive. Ils ont également fait 2 matchs nuls contre Pau et Lyon. Vous êtes prévenus, il faut respecter cette équipe. Comment préparer ce match ?

Tout d’abord, je pense qu’il ne faut jamais sous-estimer une équipe, c’est 15 joueurs contre 15 joueurs, sur un terrain de rugby, c’est la base. Après, n’importe quelle équipe de rugby dans le monde veut jouer le dernier d’un championnat car tu veux tout donner et ça met l’équipe dans un bon état d’esprit. Je pense que Bayonne c’est une équipe avec un très beau jeu, qui est capable de battre n’importe qui. Bien sûr que l’on veut gagner, comme chaque semaine, mais une équipe comme Bayonne ne va pas se laisser faire facilement.

Comment vois-tu ce match, fermé avec deux équipes sous pression, ou très ouvert avec de nombreux lancements ?

J'attends tout de la part de cette équipe de Bayonne, du beau jeu, des combinaisons offensives, ils sont capable de tout faire. 23 hommes qui croient en un objectif commun peuvent faire des choses extraordinaires. Nous devons jouer ce prochain match avec le plus d’intentions possibles.