ITW Jean-Baptiste Pejoine
Jean-Baptiste, en provenance du Stade Bordelais Université Club, le SBUC à l'époque, tu es arrivé à Brive en 2003. Tu y as joué 248 matchs chez les pros. Tu es très attaché à Brive, mais une carrière de sportif de haut niveau peut-elle se satisfaire d'être réalisée dans un seul club, Aurélien Rougerie à Clermont en étant le contre-exemple ?
Oui, on peut ne rester que dans un club professionnel toute sa carrière. Après je n'ai pas eu la chance d'être sur le très très haut niveau comme a pu l'être Aurélien Rougerie à Clermont, il a eu aussi un club qui lui a permis de jouer les premières places du TOP 14. Moi en 16 ans je n'ai connu que l'Elite II avec le Stade Bordelais et ensuite Brive. Toute ma famille est à Brive, j'ai encore ici mes grand-mères, c'est enrichissant d'être ici et de jouer dans ce club; Il y a des joueurs qui parfois ont du mal à venir à Brive parce que c'est une petite ville, mais on est proche de pas mal de choses, c'est une petite ville hyper sympa qui me fait penser à Bordeaux en beaucoup plus petit. L'avantage c'est qu'on est au milieu de tout avec deux superbes autoroutes, c'est sympa d'y vivre.
Vous faites une très belle saison l'an passé pour votre retour en TOP 14. On dit que c'est la deuxième année la plus dure en TOP 14, qu'en penses-tu ?
C'est une réalité. L'année de la confirmation est toujours la plus compliquée. On le savait déjà avant le début de la saison. C'est vrai que l'année dernière on a surfé un petit peu sur l'euphorie de la montée, les phases finales, ce match exceptionnel qui avait eu lieu à Chaban pour la finale d'accession. Maintenant, c'est une année de confirmation où on est beaucoup plus attendu, les équipes se méfient beaucoup plus de nous, elles savent que c'est compliqué de venir à Brive, donc elle mettent leur grosse équipe, elles préparent peut-être mieux les matchs. Notre calendrier nous fait recevoir les grosses écuries d'entrée, et ce n'est pas forcément évident pour nous. Mais on est là pour travailler, et puis on est surtout très très heureux d'être dans ce championnat qui est magnifique.
Quatre défaites dont deux à la maison contre les deux cadors Clermont et Toulon, mais le plus inquiétant en ce début de saison n'est-il pas l'indiscipline avec douze cartons jaunes et un rouge vous plaçant leader dans cette catégorie ?
Alors c'est vrai que si on regarde comme ça avec en plus les commentaires que peuvent faire certains journalistes, c'est vrai que sur les cartons on est le mauvais élève de la classe. Après il faut savoir que contre Toulon malgré le carton rouge, on n'est pénalisé que sept fois. Depuis le match de Bayonne, on a fait des efforts sur cette indiscipline parce qu'à Bayonne par exemple on prend un jaune sur un placage haut et un sur une mêlée, mais dans le jeu on ne fait que quatre fautes, Ca fait deux trois matchs où l'on est en dessous des dix pénalités ce qui est je pense une bonne moyenne pour une équipe de TOP 14. Si on veut nous donner l'étiquette d'équipe indisciplinée, peut-être parce que on a toujours des progrès à faire la dessus, mais il faut juste qu'on puisse maîtriser notre agressivité, il faut qu'elle soit positive.
Comment vois-tu le match de samedi prochain contre l'Union Bordeaux Bègles ?
Je pense que ça va être un super match malgré la pression que nous allons avoir. Super match parce que nous, on a envie de se lâcher un peu par rapport à la déconvenue que nous avons eu le weekend dernier. On a envie de retrouver du rythme, de se faire plaisir sur le terrain, de renouer avec la victoire. Je pense que les bordelais de leur côté vont venir sans pression, ils font un bon début de saison, Ils sont quatrième du championnat, ils sont allés gagner à La Rochelle avec une maîtrise en fin de match assez exceptionnelle. Je pense que ça va être un match ouvert où les deux équipes vont envoyer du jeu. Je pense que ce sera une belle après-midi, et il nous faut absolument la victoire parce qu'on en a besoin.
Merci Jean-Baptiste et bon match.
