ITW Jonathan WISNIEWSKI

Jonathan, fidèle parmi les fidèles, tu as passé sept années au Racing, acteur majeur de la montée en TOP 14, (Quelques statistiques : sur les six premières années tu as réalisé : 126 feuilles de match en PRO D2 et TOP 14, 13 essais, 250 pénalités, 34 drops, 116 transformations soit 1149 points). Puis le 21 décembre 2013, blessure contre Brive, avec quatre rechutes te clouant quinze semaines à l'infirmerie, Sexton s'installe à ta place, tu ne reviendras pas. Les cinq premiers mois de 2014 ont dû être terribles pour toi, perdre sa place sur blessure en pleine gloire, c'est injuste !

Oh oui, ça a été très dur, mais le plus frustrant, c'est d'avoir été blessé et de n'avoir pas pu ensuite postuler pour regagner ma place, tout simplement ne pas pouvoir faire voir ce que j'étais capable de faire. La frustration, elle était là. La concurrence il en faut, dans tous les clubs il y en a et c'est normal, mais je le répète, ma plus grosse frustration a été de ne pas pouvoir m'exprimer sur le terrain, montrer ce que j'étais capable de faire, c'était ma frustration première !

jonathan grenoble

 

Quels sentiments as-tu maintenant quand tu vois que Sexton aurait déjà décidé de partir à la fin de la saison ?

Aujourd'hui je suis grenoblois à 100%, je suis très motivé, j'ai une belle saison à faire, et je ne me pose pas de question sur les autres clubs. Je reste quand même attaché à ce club parce que j'y ai passé sept saisons, j'ai beaucoup d'amis là-bas, mais aujourd'hui mon club c'est le FC Grenoble.

 

Pourquoi avoir choisi Grenoble où tu sembles bien parti avec deux matchs pleins et déjà 23 points d'inscrits ?

J'ai choisi Grenoble parce que c'est le club qui me semblait le plus intéressant pour m'épanouir après la saison que je venais de vivre. J'ai beaucoup apprécié le projet de Fabrice Landreau, son discours, la manière dont il a structuré le club. J'ai pensé qu'à ce moment de ma carrière, c'était le club le plus à même de me relancer, m'exprimer pleinement sur le terrain et à prendre du plaisir sur une saison pleine.

 

Samedi vous recevez l'Union Bordeaux Bègles qui vient justement de battre ton ancien club le Racing. Comment juges-tu cette défaite du RM92 face à Bordeaux ? En as-tu parlé à des copains à Paris depuis ?

C'est plus la victoire de Bordeaux que la défaite du Racing que l'on retient. Bordeaux cette année c'est un recrutement, une belle équipe, très armée, qui pratique un très beau jeu. Je crois qu'il ne faut pas minimiser la victoire de l'UBB au dépend de la défaite du Racing. Il faut avant tout les féliciter, souligner la qualité de cette équipe bordelaise depuis plusieurs saisons. Ce sont des gars qui se connaissent bien, qui vivent très bien ensemble, qui travaillent bien et surtout qui jouent bien.

 

Comment vois-tu le match de samedi prochain contre l'UBB ?

Je pense que ça va être un match très ouvert avec deux équipes qui ont un système de jeu similaire. Maintenant il va y avoir une pointe de stress pour nous, puisque c'est notre premier match de championnat à domicile. On le sait, si on veut assurer notre maintien rapidement ce qui est notre premier objectif, il va falloir être intraitable à domicile. Cela sera un match avec beaucoup d'envie et de tension pour nous. On le sait aujourd'hui, Bordeaux est un prétendant dans les six, tout le monde l'annonce, il n'y a plus d'effet de surprise.

 

Merci Jonathan et bon match.