INTERVIEW NICOLAS DECAMPS

Nico, la galère joue les prolongations : 10 mois d'arrêt une première fois, et puis la rechute,
ré-opération et encore 3 mois d'attente. Que s'est-il passé, et comment vas-tu aujourd'hui physiquement et moralement ?

C'est la galère, ça c'est sûr ! J'ai essayé de reprendre assez vite après ma blessure qui a été assez longue à se terminer, au bout de six mois je me sentais bien, vraiment à l'aise. J'étais donc prêt à rejouer et puis quand on a commencé le rugby, avec les changements d'appuis j'ai commencé à sentir des douleurs qui me faisaient de plus en plus mal. Je suis parti en vacances avec ces douleurs, inquiet car je ne savais pas comment cela allait évoluer. Comme au milieu des vacances ça n'allait pas mieux du tout, je suis donc revenu à Bordeaux pour faire des examens et là on a vu que ce n'était pas super au niveau du ménisque. On a alors pris la décision de l'opérer.
Aujourd'hui, je vais partir en rééducation à côté de Lyon à Hauteville. Psychologiquement c'est très dur. On n'a pas parlé de date de retour. Moi je me donne comme objectif de revenir pour jouer en Amlin Challenge Cup, mais il n'y a pas d'objectif officiel. J'espère vraiment être là pour la coupe d'Europe à la mi-octobre. C'est difficile mais il faut rester positif et tout faire que ça aille le mieux possible.


Samedi dernier, match de reprise contre le promu Grenoble, mais sombre soirée où on alterne le très bon et le pire. Est-ce un problème de rodage, de non-respect de l'adversaire ou autre ?

C'est un problème de réglage et surtout un problème de très mauvaise entame de match comme on avait fait il y a deux ans contre Colomiers où il y a pas mal de choses qui ont "m…". On espère que ça va vite se régler. Ca va travailler dur cette semaine.


Penses-tu qu'une petite semaine de travail (semaine réduite car match vendredi) va suffire pour recevoir avec les honneurs quelqu'un qui nous connait peut-être mieux que nous même, Marc Delpoux ?

Il ne faut pas oublier que les trois quarts de l'équipe sont les mêmes que l'année dernière. Marc les connait très bien c'est sûr, maintenant, nous on le connait très bien aussi, on sait à qui on a à faire. Il va faire à Perpignan ce qu'il a fait à Bordeaux. De plus tout le monde est conscient qu'on ne peut pas se permettre de perdre deux matchs de suite à domicile dans ce championnat de TOP 14, c'est impossible sachant ce qui arrive après. Avec un déplacement à Paris puis à Toulon et la réception du Stade Français. Donc outre le retour de Marc Delpoux sur Bordeaux, il y a une obligation personnelle et un respect pris par chacun au niveau du club pour prendre conscience qu'une défaite et inenvisageable. Que ce soit Marc Delpoux qui arrive ou quelqu'un d'autre, ça ne change pas grand-chose au problème.


Comment vois-tu le match de vendredi prochain ?

Je vois un match très serré. Au vue des matchs qu'a faits l'équipe de Perpignan, elle est prête, elle a fait un très bon match contre Toulon. On ne part pas comme des favoris, ça c'est sûr et certain. Je pense qu'on commence à avoir une connaissance du TOP 14 assez bonne pour pouvoir gérer ce genre de match. Un match où nous ne sommes pas favoris est plus intéressant pour nous car les équipes se permettent de jouer et ne vont pas faire une grosse défense, faire des chandelles et mettre des coups de pieds partout.
 

Merci Nicolas et bon courage pour la suite.



Jacques

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